Irrévérencieux et hors de contrôle, le rockeur Pete Doherty est le deuxième artiste à jouer sur la scène du Bataclan depuis sa fermeture, il y a un an. Loin de se montrer polémique, il a rendu un vibrant hommage aux victimes, à la salle et à la France en entonnant la Marseillaise. En français, s’il vous plaît.
Quelques jours, seulement quatre, se sont écoulés depuis la réouverture du Bataclan et le concert de Sting en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre. Ce mercredi 16 novembre, c’est le rockeur anglais Pete Doherty qui foulait la scène désormais tristement mythique du Bataclan.
D’habitude déjanté et sulfureux, c’est avec pudeur et respect que le rockeur a entamé son show. Les quelques secondes de silence ont rapidement fait place à l’hymne national français. Une Marseillaise jouée au violon et chantée en français par Pete Doherty… avant que le public la reprenne en coeur.
Le show est ensuite devenu résolument rock avec l’attitude bordeline qui caractérise le britannique : bordélique et survoltée. Le concert se finira par le titre Fuck forever des Babyshambles. L’occasion pour lui de brandir le drapeau de la France où il avait écrit à la main « Fuck forever terrorism. Come on boys : choose your weapon ». (« Que le terrorisme aille se faire foutre. Allez les gars, choisissez votre arme », Ndlr.) Après une heure et demie de concert, Pete Doherty, titubant, parfois sans bien savoir comment il a pu détruire autant de matériel, aura eu le mérite de restituer l’âme du Bataclan : une âme post-punk tonitruante bel et bien vivante.
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