Recrudescence de MST : l'ONU épingle les applis de rencontres

Les Nations unies ont annoncé que les applications pour trouver l’âme sœur seraient en grande partie responsables de la recrudescence du nombre de cas de VIH chez les jeunes gays d’Asie.

Une étude, également parue l’année dernière, avait déjà montré que les homosexuels qui se rencontrent via des applis géolocalisées ont de plus fortes chances de contracter la blennorragie ou la chlamydia.

Ces recherches ont été menées pendant deux années sur les jeunes populations d’Asie-Pacifique avec le concours, entre autres, de l’UNICEF et l’UNAIDS. Il ressort que les adolescents, âgés de 15 à 19 ans, représentent 15% des nouvelles infections du VIH en Asie, et que les jeunes gays sont les plus touchés.Les applis de rencontres favorisent les MSTLe rapport souligne que l’augmentation des infections coïncide avec la progression de l’utilisation des applis de rencontres et des comportements sexuels à risque. Il étaye les inquiétudes des autorités sanitaires à travers le monde envers le rôle de ces applications mobiles sur la propagation des

maladies sexuellement transmissibles (MST). Pour combattre la propagation de ces maladies, le rapport des agences onusiennes recommande aux gouvernements de développer de meilleures stratégies de prévention du

VIH. Il conseille de mettre l’accent sur des lois préventives ciblant les adolescents, de recourir aux réseaux sociaux et aux collèges pour informer les jeunes des risques qu’ils encourent.Le mois dernier, un ponte de la British Association for Sexual Health and HIV avait déjà évoqué ses craintes à ce sujet sur la 

BBC. Alors que les MST progressent à travers le monde, ces applis représenteraient des facteurs de risques supplémentaires. Il avait noté une progression de 19% des cas de

blennorragie et de 33% de nouveaux cas de

syphilis, au Royaume-Uni, en 2014.Une étude, également parue l’année dernière, avait déjà montré que les homosexuels qui se rencontrent via des applis géolocalisées, notamment Grindr, ont de plus fortes chances de contracter la blennorragie ou la chlamydia que les hommes qui se rencontrent autrement que par ces applications ou sur internet.Des développeurs peu enclins à prendre en compte ce risqueL’institut de santé américain Rhode Island Department of Health s’est aussi exprimé à ce sujet, en notant la progression ces dernières années de “l’utilisation des médias sociaux pour planifier des rencontres sexuelles sans lendemain et souvent anonymes“. Et d’ajouter que “le fait d’avoir de multiples partenaires sexuels, de ne pas se protéger, et d’être sous l’emprise de la drogue ou de l’alcool“, avait contribué à l’augmentation notable de la progression des cas de syphilis, blennorragie et de VIH entre 2013 et 2014.

Whitney Engeran-Cordova, une spécialiste de ces sujets à la AIDS Healthcare Foundation (AHF) n’hésite pas à s’en prendre aux concepteurs de ces applications. “Les développeurs de ces applications de rencontres créent une technologie qui connecte les personnes à travers le monde de plusieurs manières (…)“, et accroissent “le risque de contracter et de propager rapidement les maladies sexuellement transmissibles“. Le professeur Engeran-Cordova souligne par ailleurs l’apathie des développeurs en question qui reçoivent les critiques que leur sont adressées d’un haussement d’épaules.Ce qui n’est pas toujours vrai, on se rappelle notamment de la

campagne sur Tinder pour utiliser un préservatif. Plus largement, est-ce l’outil qui est en cause ou l’utilisation qui en est faite ? AFP/RelaxnewsSource : Adolescents under the radar – UNicef – décember 2015 (

rapport ccessible en ligne)Photo : ©mikkelwilliam/Istock.comClick Here: cheap all stars rugby jersey

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *