L’ANSM informe des rappels de deux solutions pour pulvérisation nasale, OCTIM et Minirin Spray, qui présentent un risque de surdosage à cause d’une “concentration anormalement élevée de la substance active” dans les flacons. Ces médicaments ne seront plus disponibles au moins jusqu’en 2021.
Sommaire
- “Défaut d’étanchéité du flacon” et risque de surdosage
- Les recommandations de l’ANSM pour les patients
Prudence si vous vous êtes vu prescrire de la
desmopressine. Dans des communiqués parus le 27 juillet, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) explique que le médicament
OCTIM 150 microgrammes par dose, utilisé en prévention et en traitement des accidents hémorragiques associés à une
hémophilie A mineure et/ou à une
maladie de Willebrand, et le médicament
Minirin Spray 10 microgrammes, utilisé dans le traitement du
diabète insipide, font l’objet de rappels. Elle informe patients et professionnels de santé de la conduite à tenir.“Défaut d’étanchéité du flacon” et risque de surdosage“Ce[s] rappel[s] [sont] effectué[s] par précaution suite à la détection de plusieurs flacons contenant une concentration anormalement élevée de la substance active due à un défaut d’étanchéité du flacon, entraînant un risque de surdosage pour le patient en desmopressine”, indique l’agence. Tous les lots sont concernés. Ces médicaments seront indisponibles “au moins jusqu’en 2021”. En ce qui concerne OCTIM, “cette indisponibilité est mondiale”, précise-t-elle.Les premiers signes d’un surdosage en desmopressine sont principalement une diminution de la quantité d’urine, des maux de tête, des nausées et vomissements, une prise de poids, des évanouissements, des douleurs abdominales, des crampes musculaires, des sensations de vertige, et une confusion. Avec OCTIM, il est recommandé “d’interrompre les prises de liquides (eau, soupe, bouillon, yaourt liquide, lait, toutes boissons…) ainsi que le traitement et obtenir un avis médical dans les meilleurs délais”. Avec Minirin Spray, les recommandations sont de diminuer voire suspendre quelques heures le traitement, et réduire les prises de liquides. “En aucun cas vous ne devez arrêter de manière prolongée votre traitement sans avis médical”, avertit l’ANSM.Les recommandations de l’ANSM pour les patientsD’autres recommandations ont été mises à destination des professionnels de santé et des patients, “pour répondre [à leurs] besoins tout en assurant leur sécurité”, et “éviter toute interruption de traitement”.
- Pour les patients sous Minirin Spray, “l’alternative à privilégier est la spécialité Minirinmelt en lyophilisat oral (desmopressine)”. Ils doivent pour cela contacter leur endocrinologue ou leur médecin généraliste. “Si nécessaire, votre pharmacien pourra vous délivrer la spécialité Minirinmelt 60 microgrammes, et en informera votre médecin. La posologie de Minirinmelt sera adaptée en fonction de votre posologie habituelle de Minirin Spray. L’administration de Minirinmelt est différente, il s’agit d’un lyophilisat oral, c’est à dire un comprimé qui ne doit pas être avalé mais placé sous la langue jusqu’à sa dissolution sans apport d’eau”, prévient l’ANSM.
- Pour les patients sous OCTIM, “l’ANSM s’assure auprès du laboratoire de la mise à disposition suffisante des alternatives existantes, notamment Minirin injectable”. Les patients sont invités à contacter leur médecin traitant ou en priorité le médecin spécialisé de leur centre habituel.
Dans ce contexte, “une surveillance particulière de pharmacovigilance est mise en place”, informe l’ANSM.Click Here: camiseta rosario central