Hépatite B : 30 % des Français ignorent le risque des rapports non protégés

Près d’un tiers des Français ignorent encore que les rapports sexuels non protégés les exposent au risque de contracter l’hépatiteB, selon une enquête dont les résultats ont été rendus publics par les agences sanitaires qui en sont à l’initiative.

Les rapports sans préservatif constitue un risque de contracter l'hépatite B.

Plus de 280 000 personnes sont porteuses du virus de l’

hépatite B en France et près de 150 000 l’ignorent. Chaque année, cette infection provoque 1 300 décès.A travers l’enquête KABP (Knowledge, Attitudes, Believes and Practices) qui a porté sur plus de 9 000 adultes, ses auteurs ont voulu documenter le niveau de connaissance, les perceptions et les pratiques des Français vis-à-vis de l’hépatite B.S’ils sont globalement bien au courant du risque de transmission du virus lié au partage de seringues ayant servi à l’injection de drogues (90 %), ils ne sont que 70 % à savoir que des rapports non protégés constitue également un risque. Des résultats nettement inférieurs à ceux observés lorsqu’on les interroge sur les facteurs de risque de contamination par le VIH (99 % les connaissent).Les deux maladies arrivent d’ailleurs au même niveau sur l’échelle des maladies les plus redoutées, citées par 20 % des personnes interrogées ; elles arrivent ainsi en 5ème position après le

cancer (59 %), les accidents de la circulation (59 %), les

démences (40 %) et les

maladies cardiaques (39 %), mais devant les autres

infections sexuellement transmissibles (17 %) et la

tuberculose (12 %).Malgré cette crainte, le

dépistage de l’hépatite B est loin d’être entré dans les mœurs, avec seulement 27 % des personnes se croyant les plus à risque (soit qu’elles consomment des drogues  par injection, soit qu’elles sont originaires de pays de forte endémie) déclarant avoir procédé à un test. A l’inverse, le dépistage du VIH est nettement plus commun, pratiqué par 61 % des personnes interrogées. Pourtant, deux fois plus de gens estiment être particulièrement exposés au risque d’hépatite B (8 %), qu’à celui du VIH (4 %).Même constat en ce qui concerne la

vaccination contre l’hépatite B, avec moins de la moitié des répondants déclarant s’y être soumis (47 %), et seulement 55 % des personnes les plus à risque.Pour les auteurs, ces résultats, s’ils ne sont pas vraiment nouveaux et surprenants, suggèrent que des améliorations restent à faire en termes d’information, de dépistage et de vaccination.Amélie Pelletier
Sources
– Communiqué de l’Institut de veille sanitaire (InVS), de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS) et de l’Observatoire régional de santé d’Ile-de-France. Le 4 juillet 2013.
– Étude originale : “Hepatitis B knowledge, perceptions and practices in the French general population: the room for improvment“, BMC Public Health 2013, 13:576 (13 June 2013)Click Here: Cheap Chiefs Rugby Jersey 2019

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