Le 27 novembre 2005, des chirurgiens français du centre hospitalier universitaire d’Amiens (France) réalise la première greffe de visage. Sept mois plus tard, les chercheurs français ont les honneurs de la revue britannique The Lancet. Ils y détaillent leurs travaux avant et après l’opération mais également les résultats quatre mois après cette première mondiale.
Sept mois plus tard, la controverse qui entourait cette opération s’est éteinte. Finalement, le résultat esthétique et les bons résultats (le patient est capable de s’alimenter de nouveau et sa capacité à s’exprimer va croissante) semblent aujourd’hui l’emporter sur les réticences éthiques. Le Pr. Devauchelle estime ainsi que « Les résultats à 4 mois démontrent la faisabilité de la procédure. Les résultats fonctionnels seront prochainement évalués, mais cette greffe peut déjà être considérée comme un succès au regard de l’apparence, de la sensibilité et du point de vue du patient ». Dans un commentaire accompagnant le papier, Patrick Warnke de l’Université de Kiel (Allemagne) jugent ces résultats comme une étape importante mais rappelle les risques potentiels : cette technique de transplantation nécessite un traitement à vie par des immunosuppresseurs pour éviter les phénomènes de rejet. L’échec de ce traitement aurait des conséquences dramatiques, avec la perte du visage greffé… Enfin, ces médicaments pris à vie augmentent également la vulnérabilité à certaines infections et cancers. Mais il s’agit-là des mêmes risques thérapeutiques que ceux liés aux greffes de mains pour lesquelles la même équipe bénéficie déjà de six ans de recul.
Après cette première française, une autre greffe de visage a été réalisée en Chine et plusieurs seraient en préparation aux Etats-Unis, en Angleterre et aux Pays-Bas.Source : Lancet 4 juillet 2006 publié en ligne
Click Here: cheap sydney roosters jersey