Avec l’arrivée du virus Zika dans les départements d’Outre-mer, leministèredes Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes publie de nouvelles recommandations à destination des femmes enceintes.
Il est conseillé aux femmes enceintes d'éviter les zones à risque, notamment les Antilles françaises.
Le virus Zika, qui sévit depuis le printemps 2015 au Brésil et en Amérique central s’étend aux départements d’Outre-mer. En effet, les départements d’Amérique français sont aujourd’hui touchés par l’infection. Depuis fin décembre, 45 cas d’infections ont été confirmés en Guyane, 1 en Guadeloupe, et 1 à Saint-Martin. Mais, c’est en Martinique que le contexte est le plus critique avec 102 cas confirmés. Depuis le 21 janvier, l’île est passée au stade épidémique. Le passage en situation épidémique sera examiné ce vendredi 29 janvier pour la Guyane. Au vu de cet inquiétant constat, le Haut Conseil de santé publique (HCSP) publie ce jeudi de nouvelles mesures de prévention. Eviter les zones à risque en cas de grossesseCes recommandations renforcent en particulier les mesures, prises dès le mois de décembre, à destination des femmes enceintes. Et pour cause, la relation de cause à effet entre la recrudescence de cas de
microcéphalies fœtales ou néonatales et une infection par le virus Zika chez la mère est de plus en plus probable.Il est donc recommandé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse et projetant de se rendre dans des zones touchées, de reporter leur voyage, ou de consulter un médecin avant le départ pour être informées sur les complications pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika. Dans le cas où elles ne pourraient pas différer leur voyage, elles doivent renforcer les mesures de protection antivectorielles et veiller à la bonne utilisation des produits insecticides et répulsifs.Une prise en charge renforcéeLe suivi médical et la prise en charge seront également renforcés pour toutes les femmes enceintes résidant dans les zones d’épidémie. Une information spécifique sur les éventuelles
malformations congénitales pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika sera assurée par les professionnels de santé.Pas encore de traitement disponible Comme le rappelle le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, le moustique responsable du Zika a une activité principalement diurne avec une recrudescence d’activité le matin et en fin de journée. Il est donc essentiel de se protéger la journée.Les principaux symptômes du virus sont similaires à la grippe (fièvre, maux de tête, courbatures). Des éruptions cutanées se manifestent dans les 3 à 12 jours qui suivent la piqûre par le moustique contaminé. L’infection peut également se manifester par une conjonctivite ou par une douleur derrière les yeux, ainsi que par un œdème des mains et/ou des pieds.En cas de signes évocateurs, il est recommandé de consulter un médecin le plus rapidement possible, pendant le séjour ou au retour. Pour l’heure, il n’existe pas de traitement curatif, ni de vaccin. Notez que la prise d’aspirine est fortement déconseillée en raison des risques de saignement.Rappelons qu’au Brésil, plus de 3 000 cas de microcéphalies, associés à l’infection par le virus Zika, ont été rapportés à ce jour.Elodie-Elsy MoreauSource : Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes (
communiqué en ligne)