La mélioïdose, une maladie infectieuse sous-estimée

La mélioïdose, une maladie infectieuse qui peut tuer presque autant que la rougeole et beaucoup plus que la dengue, serait beaucoup plus répandue qu’on ne le pensait jusqu’ici, avertit une étude publiée lundi.

La mélioïdose se transmet de l'animal à l'homme et la contamination se fait par écorchures, plaies ou brûlures souillées mais aussi par ingestion ou inhalation.

Le nombre de cas de mélioïdose en augmentation en EuropeProvoquée par le bacille Burkholderia pseudomallei, encore appelé bacille de Whitmore, la mélioïdose peut conduire à des

septicémies.La maladie est endémique en Asie du sud-est et au nord de l’Australie. Un nombre croissant d’infections a été rapporté ces dernières années en Europe.Une maladie difficile à diagnostiquerLa forme aiguë de la maladie, qui se transmet de l’animal à l’homme, se manifeste par des infections respiratoires (pneumopathies nécrosantes) et une septicémie (avec fièvre élevée,

céphalées,

diarrhées, vomissements, lésions cutanées et abcès).Selon les auteurs de l’étude, publiée lundi dans la revue Nature Microbiology, la maladie qui se propage surtout par l’intermédiaire d’animaux, est difficile à diagnostiquer. La bactérie est de surcroît

résistante à de nombreux antibiotiques.Sur 165 000 nouveaux malades chaque année, 89 000 décèdentLa maladie “tue beaucoup de gens de façon silencieuse“, a expliqué Direk Limmathurotsakul, de l’unité de recherche en médecine tropicale de l’université Mahidol à Bangkok, co-auteur de l’étude. “C’est une maladie sous-estimée et sous analysée“, ajoute-t-il.En étudiant les données publiées entre 1910 et 2014, les chercheurs ont découvert que la maladie était largement sous-estimée dans les 45 pays où elle est présente et dans 34 autres où elle n’a jamais été répertoriée.Ils évaluent également à 165 000 le nombre de nouveaux cas de mélioïdose chaque année dans le monde, dont 89 000 aboutissent à des décès.Les déplacements de populations pourraient faire migrer la maladie vers des zones encore non touchéesCompte tenu des déplacements de populations et des agents pathogènes, la mélioïdose pourrait bien se développer à l’avenir dans des zones non encore touchées, ajoutent-ils avant d’inviter les autorités sanitaires à accorder une plus grande priorité à cette maladie.Des formes chroniques de mélioïdose existentLes formes chroniques se caractérisent par des abcès et des lésions suppuratives au poumon (simulant une tuberculose), au foie, à l’intestin, à la rate, mais aussi sur la peau et dans le cerveau.La contamination se fait par écorchures, plaies ou brûlures souillées mais aussi par ingestion ou inhalation.La mélioïdose est avec le

VIH et la

tuberculose, l’une des trois premières causes de mortalité résultant d’une maladie infectieuse dans certaines régions d’Asie du sud-est.AFP/RelaxnewsSource : Predicted global distribution ofBurkholderia pseudomallei and burden of melioidosis, Nick Golding and al, janvier 2016, Nature Microbiology (

étude disponible en ligne).Click Here: NRL Telstra Premiership

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