“L’inculpation spectaculaire de Rebrab sème le doute et l’inquiétude”, titre TSA. Selon le site internet, “c’est un opposant déclaré à Bouteflika qui est écroué, à la surprise générale”.Surprise car d’autres capitaines d’industrie, a priori proches du clan Bouteflika, sont également dans le viseur de la justice. Ainsi Ali Haddad, ex-président du FCE (le Medef algérien), est arrêté dans la nuit du 30 au 31 mars 2019, alors qu’il tente de quitter le pays. Le roi du BTP algérien est le premier à tomber, mais la justice algérienne s’intéressait fortement à lui de longue date, même si l’homme croyait pouvoir y échapper. En juillet 2018 déjà, on le disait très menacé. Il n’aura pas résisté longtemps à la fin du clan Bouteflika dont il était un ardent défenseur.
Issad Rebrab placé sous mandat de dépôt https://t.co/a7y2GulGHp — HuffPost Algérie (@HuffPostAlgerie) 23 avril 2019
Sur les réseaux sociaux, et en particulier Twitter, les sympathisants d’Issad Rebrab sont les plus nombreux, prompts à blanchir l’homme d’affaires de toutes les accusations. Comme le patron de Cevital a pris fait et cause pour la rue, réclamant lui aussi un changement politique, il fait figure de héros chez certains. Pour beaucoup, cela peut même expliquer son arrestation.
Entre un Rebrab qui crée de la richesse et des postes d’emploi et les kouninefs qui dilapide et détourne l’argent public, c’est pas pareil#Algérie — Said Mehnaoui (@SMehnaoui) 22 avril 2019
Quelques-uns, tout de même, sont en proie au doute, selon le vieux principe qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Il est vrai qu’Issad Rebrab apparaît en bonne place dans les Panama papers via un compte en Suisse alimenté par des opérations d’import-export. Et c’est grâce à des situations de monopole (fer à béton, sucre, huile) que Cevital, créé en 1998, a rapidement grandi.
Sachant que personne n’a fait fortune par la vertu. Je me suis toujours interrogé sur le comment de la fortune de #Rebrab qui de simple comptable a INOVAC devient la plus grande fortune d’#Algerie. Maintenant je sais… — Djerourou (@adjerou) 22 avril 2019
Selon un observateur de l’économie algérienne, dans un système aussi fermé et clanique, le succès ne peut pas se faire seul. Le Monde parle de “ceux qui, au sein du pouvoir, lui ont donné d’indispensables coups de pouce”. Visiblement, ceux-là n’ont plus la puissance suffisante pour le protéger, ou ne sont plus en capacité de le faire. Dans un de ses derniers tweets avant sa mise en détention, Issad Rebrad se place en victime. “Notre groupe est à l’instar du peuple, une victime du système et de sa mafia économique.” Pour l’heure, le système a gagné.Click Here: gold coast suns 2019 guernsey