Le Collège national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF) et le Syndicat national des gynécologues et obstétriciensde France (SYNGOF) mettent en garde les femmes tentées d’accoucher à domicile au vu des restrictions opérées dans la plupart des hôpitaux (absence du. de la conjoint.e pendant l’accouchement et/ou interdiction de visite). Accoucher à domicile comporte des risques pour la maman et le nourrisson, d’autant plus lorsque les services d’urgence sont débordés en raison de l’épidémie de COVID 19.
Sommaire
- Accoucher à la maison : une fausse bonne idée
- Le risque principal : l’hémorragie de la délivrance
Suite à la propagation de l’épimédie de COVID-19 sur le territoire français,
de nombreux services de maternité ont d’ores et déjà prévenu les futurs parents : certain.e.s pères. mères ne pourront pas être présent.e.s lors de l’accouchement et/ou ne pourront être aux côtés de leur famille lors du retour en chambre.Si les professionnels sont tout à fait conscients du fait que
ces décisions peuvent être difficiles à accepter pour la plupart des couples concernés, ils insistent sur la nécessité de ces mesures, nécessaires afin d’éviter les contaminations et l’engorgement dans les services de réanimation.Accoucher à la maison : une fausse bonne idée“Devant l’impossibilité pour leur conjoint de les assister après l’accouchement, certaines femmes envisagent de se tourner vers l’accouchement à leur domicile, “ relatent les professionnels qui alertent sur les dangers de cette décision non préparée, en période de surcharge des hôpitaux.Rappelons en effet que l’
accouchement à domicile doit être encadré par une sage-femme, qui aura suivi la future maman durant toute sa grossesse. Ce type d’accouchement ne permet pas de bénéficier des techniques de réduction ou de suppression de la douleur, comme
la péridurale, ni, dans la plupart des cas, du monitoring. En cas de complication, pour la femme ou le nourrisson, le transport à l’hôpital devra se faire dans une situation d’extrême urgence.Le risque principal : l’hémorragie de la délivranceEn raison de la situation sanitaire actuelle, en cas de problème, “les SAMU débordés pourraient ne pas arriver à temps et la réactivité des services d’urgences pour la prise en charge des hémorragies de la délivrance à domicile ne sera pas la même dans la crise sanitaire que nous vivons“, préviennent les gynécologues.L’
hémorragie du post partum concerne chaque année près de 6% des femmes, qui doivent être surveillées de près dans les 2h suivant l’accouchement. Leurs constantes (la fréquence cardiaque, la pression artérielle et la tonicité de l’utérus) sont surveillées ainsi que le volume et la consistance des saignements (lochies). En cas de diagnostic d’hémorragie du post partum, la patiente doit être prise en charge rapidement ; l’urgence est vitale. En période d’épidémie, alors que les services de réanimations sont déjà saturés dans plusieurs régions et que le “pic” est attendu très prochainement, les urgences pourraient en effet, “ne pas arriver à temps.“Ne prenez donc pas de risques inconsidérés ! Un accouchement à domicile se prépare tout au long de la grossesse et doit se faire dans de bonnes conditions sanitaires. “Sachez que toute femme a la force et la capacité de donner naissance par elle-même, ayez confiance en vous”, encourage le Collectif Interassociatif autour de la naissance (CIANE). Si vous avez des questions ou avez besoin d être rassurées, le collectif à mis en place une écoute téléphonique bénévole et gratuite au service des femmes qui s’inquiètent des conditions de suivi de grossesse, d’accouchement et de retour à la maison dans ce contexte. Rendez-vous sur leur site pour en savoir plus :
ciane.netA lire pour en savoir plus :
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