Deux récentes découvertes pourraient apporter unnouvel éclairage sur l’origine et le possibletraitement de certaines infertilités masculines. Deschercheurs allemands viennent de mettre en évidence lerôle d’un virus de la famille des parvovirus.Nommé AAV, ce virus a besoin de la machinerie organiqued’un autre virus pour se reproduire. Trèsrépandu dans le monde, ce virus estgénéralement considéré comme nonpathogène, bien que de précédentesétudes l’aient relié avec une augmentation durisque de fausse-couche. En étudiant le sperme de 73 hommesconsultant pour des problèmes de fertilité, labiopsie testiculaire de 38 hommes stériles et le sperme de22 sujets fertiles, le virus AAV a étédétecté dans 38 % des éjaculatsprésentant des analyses anormales et dans 4,6 % des analysesnormales. L’ADN du virus était retrouvé dans 10des 38 biopsies d’hommes infertiles. Selon les scientifiques,il pourrait interférer avec la spermatogenèse(formation des spermatozoïdes).
Autre voie de recherche : la piste génétique. Unemutation génétique pourrait être responsable de5 à 10 % des cas d’infertilité masculine. Lamutation du gène POLG affecterait les mitochondries desspermatozoïdes. Véritable usine àénergie, ces composants cellulaires permettent auxspermatozoïdes de nager suffisamment vigoureusement pourqu’au final, un spermatozoïde soit capable de fertiliserl’ovule. Les chercheurs estiment que 2 % de la population estporteuse de cette mutation et qu’elle pourrait expliquerprès de 10 % de tous les cas d’infertilitémasculine, excluant cependant les cas d’azoospermie (absencede spermatozoïde dans l’éjaculat).
Un test virologique sur le sperme et un dépistagegénétique pourrait ainsi épargner à denombreux couples infertiles la succession d’échecs encas de recours à la procréation médicalementassisté.
Source : Hum Reprod 2001 Nov;16(11):2333-2337
Nature Genetics, 22 october 2001, vol.29N°3, pp261-262Click Here: st kilda saints guernsey 2019