Alors qu’aucun nouveau cas d’infection par le virus grippal H7N9 n’a été rapporté depuis le 8 mai, les efforts pour aboutir à la production d’un vaccin continuent et se multiplient en raison de la mortalité élevé de cette maladie infectieuse émergente et du risque de mutation du virus.
Un vaccin protégeant contre de multiples souches virales est à l'étude.
Dans son dernier rapport daté du 17 mai 2013, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) précise que depuis le 8 mai, aucun nouveau cas d’infection par le virus H7N9 n’a été confirmé mais quatre décès supplémentaires ont été enregistrés. Ainsi, à cette date, un total de 131 cas dont 36 décès ont été enregistrés, ce qui correspond à un taux de létalité de 27%.Toujours pas de preuve de transmission d’homme à hommeL’OMS rapporte par ailleurs qu’il n’existe aucune preuve de transmission interhumaine mais la difficulté pour identifier les réservoirs persiste du fait que le virus H7N9 donne peu ou pas de manifestations chez son hôte d’origine, la volaille.La stagnation de nouveaux cas d’infection ne signifie pas pour autant que l’épidémie soit sous contrôle. L’OMS ainsi que les autorités sanitaires chinoises s’attendent en effet à l’apparition de nouveaux cas d’infection chez l’homme. La surveillance épidémiologique étroite est donc maintenue en Chine mais il n’y a toujours pas de recommandation pour limiter les déplacements ou les échanges commerciaux.Un récent rapport conjoint de l’OMS et de la Chine estime que le virus H7N9 présente un plus grand potentiel de transmission d’homme à homme que n’importe quel autre virus de la grippe aviaire.Plusieurs vaccins candidats, dont un de nouveau typeAlors que l’OMS vient d’émettre ses recommandations concernant les antigènes des virus à inclure dans le vaccin de la saison épidémique de grippe commune 2013-2014 pour l’hémisphère nord, elle informe par ailleurs que 4 vaccins candidats contre le virus H7N9 sont actuellement en cours de développement.Parallèlement, une équipe américaine travaille sur un vaccin d’un nouveau type, susceptible de conférer une protection contre de multiples souches virales. Il s’agit de l’équipe de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université Purdue (West Lafayette, Indiana) dirigée par le Pr Suresh Mittal, en collaboration avec les autorités de santé américaines (US Centers for Disease Control and Prevention). Ce nouveau type de vaccin utilise un adénovirus inoffensif comme vecteur incorporant des gènes de la grippe aviaire, ce qui permettrait d’obtenir une protection contre de multiples souches virales dont le virus H7N9. Selon le Pr Mittal, ce type de protection pourrait perdurer même en cas de mutation virale. De plus, le vaccin permettrait de développer une double réponse immunitaire : production d’anticorps mais aussi de lymphocytes T spécifiques (globules blancs) pour tuer le virus et les cellules infectées.En 2006, cette même équipe avait déjà développé, toujours avec les autorités de santé américaines, un vaccin contre la grippe aviaire H5N1.Jesus CardenasSources :China-WHO Joint Mission on Human Infection with Avian Influenza A(H7N9) Virus, 18-24 April 2013, Mission Report (
accessible en ligne)OMS – Rapport du 17 mai 2013 sur l’infection humaine à virus H7N9 (
accessible en ligne)Communiqué du 9 mai 2013 de l’Université de Purdue, Etats-Unis. (
communiqué accessible en ligne)Click Here: los jaguares argentina