Hépatite C : un test permet de prédire l'efficacité du traitement

Face au virus de l’hépatite C, les traitements actuels associant interféron et ribavirine permettent de guérir la moitié des patients. Mais face à un traitement long comportant d’importants effets secondaires, il apparaît important de pouvoir rapidement informer les patients de ses chances de guérison pour l’orienter si nécessaire vers d’autres thérapies. Un test mis au point par des chercheurs de l’Inserm semble pouvoir apporter cette information, un réel progrès à l’heure où d’autres traitements contre cette infection arrive sur le marché.La prise en charge permet de guérir la moitié des patientsL’hépatite C est aujourd’hui l’une des toutes premières causes de pathologie chronique virale du foie. Le virus de l’hépatite C (VHC) est l’un des agents principaux du cancer primitif du foie (carcinome hépatocellulaire), cinquième tumeur dans le monde. A l’heure actuelle, il n’existe aucun vaccin. 80 % des personnes infectées par le VHC développeront une hépatite C chronique, qui constitue un facteur de risque élevé de cirrhose, voire de cancer.Depuis une dizaine d’années, le traitement à base d’interféron associé à un antiviral, la ribavirine, est devenu le traitement de référence. Il s’agit cependant d’un traitement long (de 24 à 48 semaines), présentant des effets secondaires importants (risque élevé de dépression) et qui ne permet une guérison complète que chez 50 % des patients traités.En août 2010, le Pr Jean-Michel Pawlotsky nous détaillait la prise en charge actuelle de l’hépatite C chronique.

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Doctissimo. –

Regardez les dernières vidéos d’actu.Prédire l’efficacité du traitement avant de le commencerPour mettre en évidence des facteurs pronostiques de guérison de l’hépatite C, les chercheurs de l’Inserm, de l’Institut Pasteur et de l’Université Paris Descartes ont étudié les profils de 50 patients atteints d’hépatite C. Selon leur travaux, le niveau de la protéine IP-10 dans le sang prédit, avant son démarrage, l’efficacité du traitement standard, associant interféron et ribavirine. Un niveau élevé de cette protéine dans le plasma avant le traitement s’est révélé être un indicateur de son inefficacité.Cette observation apparaît paradoxale, car l’IP-10 est considérée comme une molécule pro-inflammatoire. A ce titre, elle devrait au contraire faciliter la migration des lymphocytes T spécifiques anti-VHC vers le foie. En réalité, les chercheurs ont montré que c’est la présence d’une forme courte d’IP-10 qui est responsable de l’inhibition du recrutement de lymphocytes T à l’origine de l’échec du traitement chez 50 % des patients.Forts de ces résultats, les chercheurs ont développé un test pronostique permettant de distinguer les différentes formes d’IP-10 à partir d’une simple prise de sang. C’est la société américaine Rules-Based Medicine qui en assurera le développement. Ce test pourra être commercialisé auprès des établissements de santé au premier semestre 2011. Il constitue un pas de plus vers l’amélioration du diagnostic de l’hépatite C.Un test utile pour déterminer les candidats à une trithérapie ?L’arrivée de ce test est d’autant plus intéressante que de

nouveaux traitements arrivent sur le marché. L’Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé (AFSSAPS) a délivré une Autorisation temporaire d’utilisation (ATU) – étape préliminaire à l’obtention de leur Autorisation de mise sur le marché (AMM) – à deux nouveaux traitements de l’hépatite C : le bocéprévir de Schering-Plough, et le télaprévir de Janssen-Cilag. Associées au traitement de référence (interferon/ribavirine), ces molécules pourraient augmenter les chances de guérison de 20 à 30 % des patients actuellement en échec thérapeutique. Identifier précocement les patients qui ne répondront pas au traitement standard permettrait de les orienter plus rapidement vers une trithérapie plus efficace. A contrario, l’ajout de cette troisième molécule ne serait pas nécessaire pour les patients dont le pronostic de guérison est important avec le traitement standard.Rappelons que l’hépatite C représente un sérieux problème de santé publique, avec plus de 170 millions de porteurs chroniques du virus de l’hépatite C dans le monde. L’Organisation Mondiale de la Santé estime de 3 à 4 millions le nombre de nouveaux cas déclarés chaque année.David BêmeSources :Communiqué de l’Inserm du 5 janvier 2011Evidence for an antagonist form of the chemokine CXCL10 in patients chronically infected with HCV – J Clin Invest. 2011;121(1):308-317

(accessible en ligne)

Maladie de Creutzfeldt-Jakob : mise au point d'un test de dépistage

Une équipe de chercheurs britanniques a mis au point un test de dépistage de la maladie de Creutzfeldt-Jakob à partir d’une simple prise de sang, dont l’efficacité atteint 71 %, selon les résultats de l’étude publiée dans la revue de prestige “The Lancet“.

A l’heure actuelle, il n’existe aucun moyen de dépister de façon certaine le variant de la

maladie de Creutzfeldt-Jakob, si ce n’est par une biopsie du cerveau et alors que la maladie est déjà à un stade très avancé.Cette maladie est la forme humaine de l’encéphalopathie spongiforme bovine, également appelée maladie de la vache folle ; depuis 1999, elle a provoqué 170 décès au Royaume-Uni, un nombre relativement faible, mais on estime que la proportion de Britanniques infectés par le prion mais ne présentant aucun symptôme pourrait atteindre 1/4 000. Pour John Collinge et ses collègues du UK Medical Research Council, l’écart entre le nombre de cas et le nombre de personnes potentiellement infectées tient à la fois au délai d’incubation de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, qui peut dépasser 50 ans dans sa forme naturelle, et à l’existence de patients asymptomatiques.Pour appuyer cette théorie, les chercheurs rappellent que quatre cas de transmission secondaire à partir de patients asymptomatiques ayant donné leur sang ont été confirmés. Pour les autorités sanitaires britanniques, ce risque constitue donc un gros problème de santé publique, exposant toutes les personnes recevant un

don de sang, de plaquettes, d’organes ou de tissus, et celles opérées par du matériel contaminé.Le Pr Collinge et ses collègues ont développé un nouveau test sanguin qu’ils ont testé sur 190 échantillons de sang provenant de patients atteints du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (21), d’une forme sporadique de cette maladie (27), d’une autre pathologie neurologique (42) et de personnes en bonne santé (100). Le test a permis d’identifier 15 des 21 échantillons infectés par le variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, ce qui correspond à une efficacité de 71 %. En outre, il n’a conduit à aucun “faux positif“ (dans ce cas, le test indique que la personne est infectée alors qu’elle ne l’est pas).Le test ayant montré sa faisabilité, il devrait être très prochainement évalué dans des études cliniques. À terme, il pourrait servir à écarter ou confirmer un diagnostic de Creutzfeldt-Jakob chez des patients présentant des troubles neurologiques suspects. D’autres études portant cette fois-ci sur des populations apparemment saines devront être menées avant d’envisager l’utilisation d’un tel test pour un dépistage des porteurs asymptomatiques. Et surtout, son intérêt ne sera vraiment réel que lorsqu’il existera des traitements, ce qui n’est pas encore le cas à l’heure actuelle.Amélie PelletierSourcesDetection of prion infection in variant Creutzfeldt-Jakob disease : a blood-based assay. Lancet, 3 février 2011 (

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Une égérie L'Oréal qui se démarque

La nouvelle égérie L’Oréal a plus d’une corde à son arc : athlète, mannequin, actrice, Aimee Mullins porte différentes casquettes. Pour la belle de 35 ans “parce que je le vaux bien“ a une symbolique toute spéciale : la nouvelle égérie de L’Oréal Paris est en effet amputée des deux jambes. Ce qui ne l’a pas empêché d’être triple médaillée olympique. Une belle leçon de vie.Triple championne olympique (100 mètres, 200 mètres et saut en longueur) aux Jeux Paralympiques d’Atlanta en 1996, Aimee Mullins devient en 2007, Présidente de la Women’s Sports Foundation, organisation de promotion du sport féminin aux Etats-Unis.Mais très vite, le sport ne suffit plus à l’athlète qui se tourne vers la mode et devient l’égérie d’Alexander McQueen pour qui elle défilera avec des prothèses en bois sculptées. Elle entre ensuite dans le Top 50 des plus belles femmes du monde du magazine People.Aujourd’hui, Aimee Mullins devient l’égérie L’Oréal et elle se dit “très honorée de rejoindre cette famille“. Pour la jeune femme, la “beauté n’est pas un artifice. C’est un vecteur d’affirmation de soi“.

Après le sport, la mode et la beauté, c’est bientôt au cinéma que l’on devrait découvrir le joli minois de la nouvelle égérie. Aimee Mullins va jouer dans le film Ancient Evenings, une adaptation d’un roman de Norman Mailer.Juliette RobinSource : Site L’Oréal ParisClick Here: camiseta boca juniors

Appel à la vaccination : l'épidémie de rougeole explose !

La rougeole est une maladie infectieuse très contagieuse, mais pour laquelle il existe un vaccin efficace. Cependant, en raison de l’insuffisance de la couverture vaccinale, le nombre de cas et de complications augmente actuellement de manière inquiétante en France. La Direction générale de la santé, l’Institut de veille sanitaire et Nora Berra, secrétaire d’Etat à la Santé, tirent la sonnette d’alarme et appellent à la vaccination.

Une véritable épidémie de rougeole depuis 2008La Direction Générale de la Santé (DGS) et l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) ont insisté, lors d’une conférence de presse le 23 mars, sur l’explosion du nombre de cas déclarés de

rougeole en France. En effet jusqu’en 2007, l’InVS recensait environ 40 cas par an seulement. Mais en 2008, 600  cas ont été déclarés,

1 500 en 2009 et plus de 5 000 en 2010 ! De plus, durant les deux premiers mois de 2011, l’InVS a déjà réceptionné plus de 3 400 fiches de signalement, ce qui laisse craindre plusieurs dizaines de milliers de cas à la fin de l’année :

Il y a donc une intensification inquiétante de cette infection en France. Or la rougeole n’est malheureusement pas toujours bénigne, d’où l’inquiétude des épidémiologistes et des professionnels de santé.
La rougeole n’est plus “qu’une simple maladie de l’enfant“En 2010, le nombre de cas a triplé chez les enfants de moins de 1 an, et quintuplé chez les jeunes adultes :

Or ces deux tranches d’âge sont davantage exposées aux risques de certaines complications, rares mais graves :
– pneumonie virale ou bactérienne dans 1 à 6 % des cas,
– Encéphalite (inflammation du cerveau) (0,5 à 1 cas pour 1000), pouvant être aiguë, retardée (2 à 6 mois après la rougeole) voire survenir très à distance, en moyenne 7 ans après l’éruption cutanée (cette forme, très rare, provoque des handicaps mentaux irréversibles)
Chez les personnes immunodéprimées, les nourrissons et les femmes enceintes, les risques de complications sont plus élevés.
Comme il n’existe pas de traitement curatif de la rougeole, ce qui permettrait d’éviter la survenue de ces complications, rares mais pouvant être mortelles, le seul moyen de prévention efficace est la vaccination.
Une vaccination insuffisante en FranceLe

vaccin ROR (Rougeole, oreillons et rubéole) est “très bien toléré, efficace et accessible à tous“,

comme l’a rappelé Nora Berra. Pourtant, la couverture vaccinale est insuffisante en France : 90 % des enfants de 2 ans ont reçu au moins une dose, alors que l’OMS recommande un chiffre de 95 % pour endiguer l’épidémie. Résultat, la France est, comme l’a rappelé l’InVS, le pays d’Europe présentant, avec la Bulgarie, le nombre le plus élevé de cas…

C’est pourquoi la stratégie vaccinale est renforcée cette année, avec désormais la recommandation d’une deuxième injection pour toutes les personnes nées après 1980, recommandation relayée par Nora Berra : “j’appelle donc les jeunes de 20 à 30 ans et les parents d’enfants jusqu’à 18 ans à faire, sans délais, un effort collectif et individuel de vaccination. C’est seulement grâce à cette prise de conscience et à cet effort que les épidémies et les cas de rougeole pourront disparaître“.
Rappel : la vaccination contre la rougeole n’est pas obligatoire, mais “recommandée“. Afin de relayer le message de l’InVS, de la DGS et de la secrétaire d’Etat à la santé, des actions de communication seront mises en place, à destination des professionnels de santé et du grand public, en particulier via l’Inpes, les Agences Régionales de Santé ou encore l’Assurance Maladie et les mutuelles.
La vaccination contre la rougeole est une priorité de santé publique, mais les réticences envers les vaccins sont particulièrement prégnantes en France, réticences probablement majorées depuis les atermoiements et discours contradictoires qui ont marqué l’épisode de la grippe A/H1N1 en 2009. Les actions prévues parviendront-elles à majorer la protection contre la rougeole, maladie évitable qui peut avoir des conséquences gravissimes ?
Jean-Philippe Rivière
Sources :
– “Nora Berra lance un appel à la mobilisation pour endiguer la recrudescence de la rougeole“, communiqué de presse, 22 mars 2011,

accessible en ligne
– Conférence de presse DGS/InVS du 23 mars 2011 (les graphiques présents dans cet article proviennent du dossier de presse de cette conférence).
Photo : Nora Berra, février 2011, © DURAND FLORENCE/SIPAClick Here: racing club camiseta

Dépendance des personnes âgées : 87 % des Français jugent la question essentielle

A quelques jours des débats publics sur le dépendance initiés par la Ministre Roselyne Bachelot et à quelques mois d’une réforme de sa prise en charge, un sondage révèle à quel point ce sujet est une question essentielle pour 87 % des Français. Découvrez les autres résultats de cette enquête initiée par le Groupe Pasteur Mutualité, premier acteur mutualiste des professionnels de santé.La dépendance, une question essentielle pour tous les FrançaisSelon les résultats du sondage Groupe Pasteur Mutualité/ViaVoice concernant “L’opinion des Français sur l’importance de la dépendance des personnes âgées“, 87 % des Français déclarent accorder de l’importance à la question de la dépendance des personnes âgées. La moitié d’entre eux déclare même y accorder “beaucoup d’importance“.La dépendance se révèle être une préoccupation partagée par une large majorité de Français, et ce quel que soit leur lieu d’habitation (81,6 % accordent de l’importance à la question de la dépendance des personnes âgées dans le Nord, 81,7 % en Ile‐de‐France, 93,4 % en région Méditerranée ou 88,5 % dans l’Ouest de la France) ou les villes (90,2 % dans les communes rurales de moins de 2 000 habitants et 87,7 % dans les villes de plus de 100 000 habitants).

La dépendance ne préoccupe pas que les seniorsLes enfants et petits-enfants des parents entrant dans le grand âge sont sensibilisés de plus en plus tôt : 73 % des 18‐24 ans et 77 % des 25‐34 ans accordent ainsi de l’importance à cette question.Cette proportion s’accentue naturellement avec l’âge. A partir de 50 ans, le sujet devient, de fait, particulièrement prégnant : les 50‐64 ans sont ainsi 95 % à y accorder de l’importance.Cette préoccupation rencontre également un écho particulier auprès des personnes âgées : 89,9 % des plus de 65 ans déclarent accorder de l’importance à la dépendance. Ce résultat s’explique notamment par le sentiment de s’approcher d’un risque éventuel de perte d’autonomie.Deux fois plus de personnes dépendantes d’ici 2060Avec un nombre de Français de plus de 75 ans multiplié par 5 en 60 ans, un tiers de la population est confronté à la dépendance ou la perte d’autonomie d’un proche (parents, grands-parents ou arrières grands-parents). D’ici 2060, le nombre de personnes dépendantes serait doublé d’après les prévisions d’un groupe de travail mis en place par Roselyne Bachelot, Ministre des solidarités, pour préparer la réforme de la dépendance. Selon le Figaro, les projections de ce groupe, animé par Jean-Michel Charpin, tablent sur une évolution de 1,15 million de personnes dépendantes en 2010 à 2,3 millions en 2060 (étant considérées comme dépendantes les personnes bénéficiaires de l’allocation APA, selon les critères actuels d’attribution).Un espace dédié à la dépendance sur DoctissimoFace à cet enjeu de société, Doctissimo vous propose de découvrir un

nouvel espace entièrement dédié à la dépendance et aux maisons de retraite. De plus, afin de vous aider à trouver l’établissement qui correspond le mieux aux attentes de vos parents et à vos possibilités, nous réalisons une grande enquête sur l’ensemble des maisons de retraite de France. Vous pouvez y participer en

évaluant l’établissement dans lequel vous séjournez ou à qui vous avez confié un proche.David BêmeSource :Communiqué de presse du Groupe Pasteur Mutualité – Sondage basé sur un échantillon de 1 006 personnes interrogées les 24 et 25 mars 2011 par téléphone.Deux fois plus de personnes dépendantes en 2060 – Le Figaro 4 avril –

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Big Beauty coache les femmes rondes

Les rondeurs sont à la mode et à l’honneur chez la marque de lingerie Wacoal. Pour le lancement de sa collection de lingerie jolie pour les rondes baptisée Envy, Wacoal organise des séances coaching mode avec la star de la blogopshère Big Beauty. Les 18, 27 et 28 mai prochains, arrêtez de tourner en rond et prenez rendez-vous pour une séance shopping personnalisée !Envy by Wacoal est une nouvelle ligne de lingerie 100 % jolie pour les femmes rondes qui souhaitent se sentir belles et féminines dans leurs dessous. Exit donc le coton monochrome, place aux belles dentelles et aux broderies raffinées, le tout glissé dans un confort hors pairs.Pour créer le buzz autour de cette nouvelle collection, dont l’égérie est la top Size Plus Tara Lynn, la marque a fait appel à Stéphanie Zwicky, alias Big Beauty. Cette jeune femme touche à tout (mannequin, comédienne, chroniqueuse, styliste et créatrice d’une ligne de vêtement) a réussi à s’imposer dans un monde de brindilles en distillant ses astuces beauté et mode sur son blog.Les 18 mai à Lyon et 27 et 28 mai à Paris, Big Beauty vous attend pour jouer votre coach perso. Au programme : séance d’essayage, conseils personnalisés et petits paniers cadeaux. On prend rendez-vous dès maintenant !Juliette RobinSource : Communiqué Wacoal, Mai 2011

Conflits d'intérêts : la Haute Autorité de Santé retire ses recommandations sur Alzheimer

L’affaire Mediator ® et son cortège de révélations sur les anomalies criantes du circuit du médicament en France n’en finissent plus de faire des vagues. Dernières victimes en date : les recommandations de bonne pratique sur la maladie d’Alzheimer, émises en 2008 par la Haute Autorité de Santé et retirées le 20 mai 2011. Un retrait “spontané“ effectué sans même attendre le résultat des actions judiciaires intentées par le Formindep, association de professionnels de santé militant “pour une formation et une information médicales indépendantes de tout autre intérêt que celui de la santé des personnes“.

En avril, le Conseil d’Etat abrogeait déjà les recommandations Diabète
Par une décision du 27 avril 2011, le Conseil d’État a abrogé la recommandation de la Haute autorité de santé (HAS) sur le traitement médicamenteux du diabète de type 2. Cette décision a fait suite à une plainte du Formindep déposée fin 2009 pour “non-respect des règles de gestion des conflits d’intérêts des experts de la HAS ayant élaboré ces recommandations“ (voir notre article :

Conflits d’intérêt : La Haute Autorité de Santé sanctionnée par le Conseil d’Etat).
Le Formindep avait également déposé un recours contre les recommandations concernant le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, pour les mêmes motifs.
La HAS retire d’elle-même les recommandations Alzheimer

Sans même attendre une nouvelle abrogation par le Conseil d’Etat suite à l’action du Formindep,

la HAS vient donc de retirer ce texte qui datait de mars 2008 et sur lequel pesait des soupçons de conflits d’intérêt : outre le fait que 3 des experts n’avaient fait aucune déclaration d’éventuels conflits, plusieurs des experts du groupe de travail de la HAS ayant élaboré ces recommandations avaient en effet affaire “avec des laboratoires fabriquant les médicaments mis en œuvre dans les traitements préconisés par la recommandation attaquée (Eisai, Novartis, Janssen-cilag, Lundbeck, …)“,

comme l’a souligné le Formindep dans son argumentaire.
Or, au-delà du fait que de tels conflits jettent un doute sur la pertinence des recommandations, l’utilité de ces médicaments est très contestée : leurs bénéfices thérapeutiques sont inexistants ou très modestes, à l’inverse de leurs effets secondaires et des risques d’interactions médicamenteuses…
4 médicaments inutiles, voire dangereux

Quelques semaines après l’émission de ces recommandations,

la revue indépendante Prescrire a rappelé, en juillet 2008, que les 4 médicaments principalement utilisés -le

donépézil (Aricept ®), la

galantamine (Reminyl ®), la

rivastigmine (Exelon ®) et la

mémantine (Ebixa ®)- n’avaient au mieux qu’un effet “modeste et transitoire“, chez un petit pourcentage de patients seulement. Cette revue de référence précisait qu’“à long terme, un essai comparatif randomisé d’une durée de 3 ans a montré que le donépézil ne retardait ni l’entrée en institution ni la perte d’autonomie chez les malades atteints d’une forme légère à modérée de la maladie d’Alzheimer“.
S’ensuivait ensuite une longue liste d’effets indésirables possibles et d’interactions qui auraient pu (dû ?) limiter très fortement l’utilisation de ces médicaments.
Ces médicaments, bien plus utilisés en France qu’ailleurs, ont également été pointés par les syndicats de médecins généralistes,

qui s’inquiétaient début février du rapport bénéfices-risques défavorable de ces produits et de leur coût astronomique pour l’assurance maladie : en 2009, le remboursement des médicaments anti-Alzheimer a coûté plus de 262 millions d’euros, et les généralistes soulignent qu’avec l’augmentation du nombre de cas, ce coût devrait exploser…

Alzheimer : vers une réévaluation des médicaments et de nouvelles recommandations
La HAS a annoncé

dans un communiqué publié le 20 mai la mise “en chantier de nouvelles recommandations sur le sujet après l’été, une fois qu’elle disposera de la réévaluation des médicaments anti-Alzheimer par la Commission de la Transparence prévue en juillet“. Cette réévaluation se fera, contrairement à ce qui se pratiquait jusqu’à présent, de manière publique : “pour plus de transparence, la HAS s’engage à retransmettre les débats de la Commission de la Transparence sur son site Internet avec comme premier rendez-vous la réévaluation de la classe des médicaments anti-Alzheimer en juillet“.
Gageons que les 4 médicaments cités ci-dessus disparaîtront de ce nouveau texte, ou en tout cas que leur usage sera certainement bien plus encadré, le traitement de cette pathologie grave ne comportant malheureusement pas à l’heure actuelle de produit réellement efficace et bien toléré.
Vers une remise à plat de toutes les recommandations de la HAS

Même si le nouveau président de la HAS, le Pr. Jean-Luc Harousseau, nommé en janvier 2011, d

éfendait début mai l’indépendance de son agence sanitaire suite à l’abrogation de la recommandation Diabète, force est de constater que les experts utilisés actuellement ont le plus souvent des conflits d’intérêt, ce qui peut nuire à la pertinence des avis rendus par l’HAS comme par l’Afssaps. Ces avis sont d’ailleurs encore contestés aujourd’hui, avec des doutes sur la persistance de conflits d’intérêt freinant la prise de décisions tranchées (

maintien sur le marché pour le moment de l’Actos ® et

du Vastarel ® malgré les données scientifiques inquiétantes,

maintien du remboursement à 65 % du Multaq ® malgré une efficacité contestée et des doutes sur un risque hépatique, etc.).
La HAS s’engage cependant à lancer “l’analyse de toutes les recommandations élaborées entre 2005 et 2010 pour vérifier qu’elles sont conformes aux règles en matière de déclarations publiques d’intérêt. Cette mission est confiée au groupe Déontologie et Indépendance de l’expertise de la HAS présidée par Christian Vigouroux, conseiller d’Etat. La HAS suivra les conclusions de cette mission et s’engage à retirer immédiatement les recommandations qui seraient concernées et à réinscrire les thèmes à son programme de travail“.
Cette remise à plat, combinée à la réorganisation du système du circuit qui devrait suivre les

Assises du médicament,

le rapport de l’Igas ou encore

le rapport Even-Debré, pourrait permettre d’éviter que se reproduise à l’avenir les situations dénoncées notamment par Prescrire et le Formindep : l’émission d’autorisations de mise sur le marché de médicaments et l’élaboration de recommandations qui semblaient guidées au moins autant par l’intérêt du laboratoire pharmaceutique fabriquant que par celui du patient, alors que ce dernier devrait bien entendu être prioritaire…
Jean-Philippe Rivière
Sources :
– “La HAS retire également la recommandation sur la maladie d’Alzheimer“, Formindep, Philippe Foucras, 22 mai 2011, communiqué

accessible en ligne
– “Renforcer la transparence et la gestion des conflits d’intérêts“, HAS, 20 mai 2011, communiqué

accessible en ligne
– “Requête en annulation du Formindep contre la recommandation sur le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer“, 8 décembre 2009, document

téléchargeable en ligne
– “Les médicaments de la maladie d’Alzheimer : efficacité modeste, effets indésirables parfois graves, voire mortels, nombreuses interactions médicamenteuses“, Prescrire, juillet 2008, article

accessible en ligne
– “Alzheimer : 260 millions d’euros par an pour des médicaments inutiles“, France Soir, 7 février 2011, article

accessible en ligne
– “Diagnostic et prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées“, recommandations professionnelles, HAS, mars 2008,

téléchargeables en ligne via le site

plan-alzheimer.gouv.fr
Photo : Pr Jean-Luc Harousseau,

banque d’images du site de la HAS

Semaine du Coeur : S'initier aux gestes qui sauvent

Chaque année en France, 50 000 personnes meurent prématurément d’arrêt cardiaque. Pour prévenir ce fléau national, la Fédération Française de Cardiologie organise pour la 4ème année consécutive la Semaine du Coeur sur le thème : “Arrêt cardiaque : 1 vie = 3 gestes“ pour informer et initier le public aux gestes qui sauvent. Se former aux gestes d’urgences pour sauver des vies 

La Fédération française de cardiologie rappelle que se former aux gestes qui sauvent est un acte citoyen : “Chacun d’entre nous peut être confronté, à n’importe quel moment de son existence et en n’importe quel lieu à un arrêt cardiaque“. Sans prise en charge immédiate, moins de 5 % des personnes faisant un arrêt cardiaque survivent en France. Dans les pays où la population est formée aux gestes qui sauvent, ce chiffre atteint 30 % ! L’enjeu est de taille puisque 7 fois sur 10, ces arrêts surviennent devant témoins, mais moins de 20 % de ceux-ci font les gestes de premiers secours. Or, 4 victimes sur 5 qui survivent à un arrêt cardiaque ont bénéficié de ces gestes simples pratiqués par le premier témoin. Moins d’1 Français sur 2 est formé aux gestes qui sauvent, soit 42 % contre 80 % en Allemagne ! La FFC lance ainsi un appel simple : “Formons-nous ! Quelques heures suffisent pour apprendre à sauver des vies“. De nombreuses occasions de se former Pour la Semaine du Coeur du 10 au 25 septembre, la Fédération Française de Cardiologie se mobilise. Démonstrations et initiations aux gestes qui sauvent, conférences, journées portes ouvertes seront organisées dans toute la France par les Associations de Cardiologie Régionales et les Clubs Coeur et Santé en collaboration avec la Croix-Rouge française, le SAMU et de nombreuses associations de secourisme.
 
 Le programme complet de ces manifestations est disponible sur le site de la

Fédération française de cardiologie. L’an dernier, plus de 10 000 personnes avaient participé à cette action.
 
 David Bême Source : Communiqué de la Fédération Française de Cardiologie – septembre 2011

InVS : la prévention du risque infectieux dans les prisons doit être rapidement renforcée

Dans les prisons françaises, le risque infectieux est particulièrement élevé, notamment à cause de la promiscuité due à la surpopulation chronique. Afin de déterminer l’efficacité des mesures de prévention actuellement en vigueur, l’institut de veille sanitaire, l’InVS, a adressé un questionnaire à chaque responsable de l’unité médicale de l’ensemble des établissements français. L’analyse des résultats souligne le besoin de progrès “indispensables“.

Un risque infectieux plus élevé que dans la population généraleL’InVS

rappelle en préambule de son enquête que la prison constitue un environnement à très haut risque pour la transmission des maladies infectieuses. Ce risque élevé est lié avant tout :– aux particularités des personnes emprisonnées : fréquence de la toxicomanie, des troubles psychiatriques, de la précarité sociale et du portage d’infections avant la condamnation.– aux conditions actuelles  de détention :

selon les derniers chiffres du ministère de la justice, il y a actuellement 63 602 détenus français pour  56 556 places opérationnelles. La moitié des prisons sont en surpopulation et 5 établissements comportent même deux fois plus de détenus que de places. Cette surpopulation entraîne promiscuité et difficultés d’hygiène.Résultat, les prisonniers présentent davantage d’infections par le

VIH-sida et l’

hépatite C chez que dans la population générale. De plus de nouvelles infections surviennent sur place, en particulier par les virus de l’

hépatite B et C.Des mesures nationales de prévention décidées en 1996, réactualisées en 2004

Afin de limiter ce risque de propagation des infections, les ministères de la santé et de la justice ont émis deux textes : une

circulaire pour la prévention du VIH en prison en 1996 et un

 guide méthodologique relatif à la prise en charge sanitaire des personnes détenues, guide réactualisé en 2004.Ces textes préconisent en particulier de proposer systématiquement un dépistage à l’entrée en prison et, si besoin, une vaccination contre l’hépatite B. ils prévoient également la mise à disposition de

traitements de substitution des opiacés, de préservatifs avec lubrifiants et la distribution d’eau de Javel toutes les deux semaines pour stériliser l’éventuel matériel d’injection. Par contre la fourniture de seringues stériles en prison, débutée en Suisse dès 1992 et depuis étendue à de nombreux pays, n’est pas prévue par ces textes.Évaluation de ces mesures dans 113 établissements par l’InVSL’INVS a donc envoyé un questionnaire à chaque responsable de l’unité médicale des 171 établissements français. 113 ont répondu, soit les deux tiers, ce qui couvre 74 % de la population incarcérée.  Les résultats ont été comparés aux recommandations françaises (et à celles de l’OMS) et traduisent une insuffisance dans tous les secteurs :– Eau de Javel : seuls 36 % des responsables interrogés disent avoir connaissance d’une distribution d’eau de Javel tous les 15 jours. 14 % seulement des établissements respectent les recommandations françaises.- Les préservatifs sont le plus souvent accessibles (95 %), mais les lubrifiants le sont beaucoup moins (51 %). Quant aux préservatifs féminins, ils ne sont présents que dans 21 % des prisons pour femmes.– Traitements substitutifs aux opiacés : seuls 27 % des prisons suivent les recommandations françaises, qui prévoient une initiation si besoin à l’entrée, en cours de détention, continuité des traitements s existants, sans posologie plafond ni “pilage ou dilution de la

buprénorphine“, mesure pourtant pratiquée dans 19 % des prisons.– Dépistage du VIH et des hépatites virales : effectué à l’entrée dans 9 cas sur 10 environ, et possible dans 99 % des établissements en cours de détention. Par contre le dépistage des infections sexuellement transmissibles est insuffisant. Enfin la prévention est davantage axée sur le VIH que sur les hépatites.– Traitement post-exposition au VIH : en cas de prise de risques (rapport sexuel non protégé, injection avec seringue usagée, …), un traitement immédiat diminue la possibilité ultérieure de sida. Mais seuls 47 %des prisons informent leurs détenus de cette possibilité.Un “déficit majeur“ de prévention du risque infectieuxCes résultats montrent donc un “décalage clair entre les mesures préconisées au plan national ou international et la réalité des pratiques“, résume l’InVS, qui parle de “déficit majeur dans l’application des mesures de prévention en prison“. Certes cette étude est basée sur des déclarations et non une évaluation sur le terrain, mais les auteurs supposent que les scores réels d’observance sont encore plus faibles (sur-déclaration de la disponibilité d’outils ou de mesures préventives).

L’InVS souligne par ailleurs que les pratiques à risques, qu’elles soient sexuelles ou liées à l’usage de drogues, restent tabou, car stigmatisées ou illégales, ce qui rend difficile leur évaluation. Les auteurs rappellent aussi qu’

une autre enquête de l’InVS en 2006 a montré que 12 % des détenus déclaraient s’être injecté de la drogue en détention, et près d’un tiers d’entre eux avaient utilisé une seringue usagée !  Le dispositif actuel, qui est insuffisamment déployé, n’est donc pas optimal non plus, notamment parce que  la prévention est axée davantage sur le VIH que sur les hépatites et qu’il n’existe pas encore de programme d’échange de seringues, malgré les recommandations de l’OMS de 2007 préconisant la mise en place urgente d’un tel programme (

p.84 à 94).Redéfinir la politique de soins et de prévention

Les auteurs en appellent donc à la “redéfinition de la politique de soins et de prévention en détention“, avec davantage de moyens permettant “d‘étoffer et de former les équipes de soins et les autres intervenants“.  Du côté des politiques, Jean-Marie Le Guen, médecin et député socialiste, s’alarme de ces données et “demande instamment au gouvernement de mettre en place d’urgence des programmes d’échange de seringues dans les prisons“. Il rappelle qu’outre l’OMS,

le rapport parlementaire sur la toxicomanie datant du 30 juin 2011, “voté par les représentants de la majorité“, préconisait aussi une telle mesure… Le député PS dénonce donc une négation “de la réalité sanitaire“ et une “grave inaction qui révèle une absence condamnable de volonté de traiter et de soigner de manière humaine cette population vulnérable“.Ces appels à l’amélioration urgente de la gestion du risque infectieux en détention seront-ils entendus par le gouvernement ?Jean-Philippe RivièreSources : – “Prévention du risque infectieux dans les prisons françaises. L’inventaireANRS-PRI2DE, 2009“, Laurent Michel, Marie Jauffret-Roustide, Jérôme Blanche, Olivier Maguet, Christine Calderon, Julien Cohen,Charlotte Taïeb, Patrizia Carrieri et le groupe de travail ANRS PRI²DE, Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH 39) du 25 octobre 2011,

téléchargeable en ligne- “Statistique mensuelle de la population écrouée et détenue en France“, situation au 1er septembre 2011, ministère de la justice,

téléchargeable en ligne- “Circulaire DGS/DH/DAP n°96-739 du 5 décembre 1996 relative à la lutte contre l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) en milieu pénitentiaire : prévention, dépistage, prise en charge sanitaire, préparation à la sortie et formation des personnels“, Ministère du travail et des affaires sociales ; Ministère de la justice,

téléchargeable en ligne- “Guide méthodologique relatif à la prise en charge sanitaire des personnes détenues et à leur protection sociale“, Ministère de la santé et de la protection sociale, Ministère de la Justice, septembre 2004,

accessible en ligne- “Effectiveness of interventions to address HIV in prisons. Evidence for action“, OMS, 2007,

téléchargeable en ligne- “Estimation de la séroprévalence du VIH et du VHC et profils des usagers de drogues en France“, Jauffret-Roustide M et coll., étude InVS-ANRSCoquelicot. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH 33) 2006,

téléchargeable en ligne (p. 246)- “Jean-Marie Le Guen demande au gouvernement la mise en place d’urgence de programmes d’échange de seringues dans les prisons“, communiqué de presse, 26 octobre 2011- “Mission d’information sur les toxicomanies : rapport sur les toxicomanies“, par Mme Françoise Branget, Députée, et M. Gilbert Barbier, Sénateur, 30 juin 2011, rapport et auditions

accessibles sur le site de l’Assemblée nationaleClick Here: collingwood magpies 2019 training guernsey

State Lawmaker's 'Biblical Basis For War' Manifesto Criticized

SPOKANE, WA – State Rep. Matt Shea, well-known in Washington for his extreme views, is facing criticism over a document he wrote that describes how to wage a holy war. Shea’s “Biblical Basis For War” states that the enemy “must surrender” by stopping abortion, same-sex marriage, communism, and bowing down to “Biblical law.”

“If they do not yield – kill all males,” the manifesto states.

Shea has defended the document as a summary of Old Testament teachings. But the document has caused backlash. According to the Spokesman-Review, the Northwest Credit Union Association took back $1,000 from Shea’s reelection campaign. Another donor, BNSF, distanced itself from Shea.

“The views expressed in the manifesto do not in any way reflect BNSF’s values. We are monitoring this situation closely as law enforcement investigates,” the company wrote on Twitter.

Spokane County Sheriff Ozzie Knezovich – a Republican – was so disturbed by the document, he gave a copy to the FBI.

The “Biblical Basis For War” document surfaced last week, drawing instant media attention. Shea responded to criticism in a video on Facebook.

Shea has represented the 4th Legislative District in Spokane Valley for five terms. During that time, he’s attracted attention for other controversies.

In August, he was heard calling journalists “dirty” and “godless.” Shea also wants Eastern Washington to secede and become a new state called “Liberty.” Last spring, Shea spoke about Liberty at the Douglas County Republicans Lincoln Day Dinner. Republican Congressional candidate Dino Rossi was at the event, but a spokesperson has said that Rossi does not support Shea’s secession idea.

On Saturday, Shea will speak at a “prophetic conference” featuring attorney Stephen Pidgeon, a birther and opponent of same-sex marriage.

A Rolling Stone story about Shea came out on Oct. 23, detailing the lawmaker’s deep connections to hard-right groups like Oath Keepers and Coeur d’Alene’s Lordship Church, listed as a hate group by the Southern Poverty Law Center. Despite those connections, the story reports, Shea remains popular and keeps getting elected.

Shea is competing against Democrat Ted Cummings in the 2018 election. Even with the backlash over the holy war manifesto, Shea had out-raised Cummings by about $70,000, according to state records.

Image via YouTube

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