Médiator : le Tribunal administratif retient la responsabilité de l’Etat

Pour la première fois, la responsabilité publique est retenue dans l’affaire du Mediator®. Le Tribunal administratif de Paris a déclaré l’État responsable des fautes commises par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé pour ne pas avoir suspendu ou retiré du marché le médicament dès 1999.

Le Tribunal administratif de Paris reconnaît pour la première fois la responsabilité de l'Etat dans l'affaire du Mediator.

L’Etat jugé responsable par le tribunal administratif de ParisSaisi par une patiente s’estimant victime du Mediator ®, le tribunal administratif de Paris a rendu publique sa décision mercredi 9 juillet. Sa décision a pour la première fois déclaré “l’État responsable des fautes commises par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé pour ne pas avoir suspendu ou retiré à compter de 1999 l’autorisation de mise sur le marché du Médiator, dès lors que les dangers du benfluorex, substance active du Médiator, étaient alors suffisamment caractérisés“. Il ne sera finalement retiré du marché qu’en 2009 par l’Afssaps, depuis rebaptisée Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), en partie à cause des suites de ce scandale sanitaire. Un aperçu des grandes dates de l’affaire ci-dessous permet de souligner le manque de réactivité des agences de santé face à des effets secondaires de plus en plus évidents.Si le tribunal souligne la responsabilité du laboratoire Servier, il n’excuse pas les manquements des agences sanitaire : “pour importantes que soient les fautes et les manœuvres imputables aux laboratoires Servier, il n’y a pas lieu, eu égard tant à l’étendue des pouvoirs que les dispositions du code de la santé publique conféraient à l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé qu’aux missions en vue desquelles ces pouvoirs lui avaient été attribués, d’exonérer l’Etat à raison des agissements des laboratoires Servier pour tout ou partie de la responsabilité qu’il encourt“.Scandale Mediator : Qui va payer ?Suite à l’affaire, le 

rapport de l’Igas avait déjà largement pointé du doigt la culpabilité du laboratoire et de l’Etat, mais c’est a priori la première fois qu’un tribunal reconnaît la responsabilité des pouvoirs publics. Le Tribunal précise que l’Etat pourra, s’il le souhaite, poursuivre le laboratoire à ce sujet, “Il appartient à l’Etat, s’il s’y croit fondé, d’exercer une action récursoire à l’encontre des laboratoires Servier sur la base des fautes imputables à ceux-ci et ayant concouru à la réalisation du dommage“. Concernant la plainte particulière de la patiente, une expertise est nécessaire pour juger de l’imputabilité du Mediator ® et éventuellement évaluer les préjudices subis. Mais pourquoi avoir tant tardé à retirer du marché ce médicament dangereux : tromperie des laboratoires Servier, manque de compétence et/ou d’indépendance des experts sollicités, lourdeur des structures administratives, défaillance du système de pharmacovigilance ? Qui est responsable et qui va payer ?… Autant de points évoqués par le rapport de l’Igas qui devront trouver une réponse dans le cadre des différentes procédures en cours concernant cette affaire. Plusieurs procès concerne les plan civil, administratif et pénal, à Paris et à

Nanterre. Parallèlement, le collège indépendant qui étudie les demandes d’indemnisation des victimes a été

l’objet de critiques.Les grandes dates de la crise du MediatorQuelques dates permettent de mieux apprécier l’ampleur de ce scandale sanitaire.

  • En 1976, Mediator ® est commercialisé en France, initialement pour faire baisser le taux de cholestérol. Son indication est élargie en 1987 “en tant qu’adjuvant dans les régimes adaptés aux personnes avec des hypertriglycéridémies“ et en 1990, “adjuvant au régime adapté pour les personnes diabétiques en surcharge pondérale“. En 1998, le laboratoire Servier avait même demandé à ce que son médicament soit autorisé en traitement de première ligne contre le diabète, ce qui lui a été refusé. En réalité, ce médicament a largement été détourné de son usage en tant que coupe-faim. En 1995, le benfluorex est interdit dans les préparations magistrales en pharmacie.
  • Dès 1997, plusieurs médicaments anorexigènes, de la famille des fenfluramines, ont été retirés du marché (dont l’Isoméride, également des laboratoires Servier, de la même famille que le Mediator ®)2 pour une augmentation du risque d’hypertension artérielle pulmonaire. Mais le Mediator ® échappe à ces interdictions en France.
  • En 1997 toujours, en France, la revue Prescrire pointe la mauvaise qualité des études cliniques d’efficacité sur ce produit, rappelle qu’il s’agit d’un anorexigène, s’interroge sur ses conséquences cardiovasculaires et son remboursement3. Pas de réaction des autorités de santé.
  • En 1998, le Mediator ® a été retiré du marché en Suisse, en raison des risques cardiaques. En France, cette même année, une enquête de pharmacovigilance de l’Agence du Médicament pointe les risques d’“hypertension pulmonaires graves“ liés à la “métabolisation du benfluorex dans l’organisme“, sans mesure prise, selon un document publié par le Figaro4.
  • En 1999, la Haute Autorité de Santé qualifie son service médical rendu d’“insuffisant“. Mais il n’est pas inclus dans la liste des médicaments déremboursés publiée cette même année5.
  • En 1999, un premier cas français suspect de valvulopathie sévère découverte suite à un infarctus chez un patient sous Mediator ® à Marseille a été signalé à l’Agence du médicament, qui n’a pas donné de suite6.
  • En 2003, il est retiré du marché en Espagne, suite à la publication d’une étude sur une femme traitée par Mediator ® et présentant des troubles cardiaques similaires à ceux trouvés sous Isoméride7. En 2004, l’Italie fait de même. Pas de réaction en France.
  • En 2006, le cas d’une femme sous Mediator ® ayant dû subir un remplacement valvulaire constitue pour l’Afssaps le “premier cas confirmé“ de valvulopathie liée à ce médicament2. La Commission de transparence de la Haute Autorité de Santé souligne à nouveau l’inutilité clinique du Mediator ®5, mais les autorités de santé françaises continuent à le rembourser à 65 %.
  • Toujours en 2006, la revue Prescrire écrit un nouvel article dénonçant les dangers du Mediator ®, éveillant alors l’intérêt du Dr Irène Frachon, qui va dès lors faire le siège de l’Afssaps pour obtenir le retrait de ce produit.
  • Entre 2006 et 2009, l’Agence enregistre 42 cas de valvulopathies, dont 15 ont nécessité un remplacement valvulaire (11 valves présentaient des lésions caractéristiques)2.
  • En mars 2008, malgré ce contexte, l’Afssaps autorise la mise sur le marché de deux génériques du 

    Mediator ®, 

    Benfluorex Mylan ® et 

    Benfluorex Qualimed ®8.

  • En novembre 2009, l’Afssaps suspend enfin le Mediator ®, au vu des données scientifiques évoquées ci-dessus2.
  • En juin 2010, le Dr Frachon publie le livre “Mediator 150 mg : Sous-titre censuré“, Editions Dialogues.fr, qui revient sur les circonstances de découverte de cet effet secondaire et le combat pour le faire reconnaître. Madame Frachon a été condamnée suite à la plainte de Servier à retirer du titre la mention “Combien de morts ?“9.
  • Toujours en 2010, la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) rend publique une étude rétrospective réalisée sur un million de patients ayant pris ce médicament entre 2006 et 201010. Les experts de la Cnam ont conclu de cette analyse qu’“environ 500 décès seraient attribuables au benfluorex“ depuis 33 ans. L’Afssaps appelle à consulter de manière systématique toutes les personnes qui ont pris ce médicament.
  • Janvier 2011 : Très attendu, le 

    rapport de l’IGAS “Enquête sur le Mediator“ pointe les responsabilités des laboratoires Servier et des autorités sanitaires. Au-delà de la stratégie du laboratoire, le benfluorex n’a pu rester sur le marché jusqu’en 2009 que grâce à une “incompréhensible tolérance“ de l’agence du médicament et une pharmacovigilance très défaillante11.

  • Juin 2011 : Face aux insuffisances du contrôle du médicament, aux suspicions de conflit d’intérêt et du poids des lobbies, plusieurs groupes de travail réunis pour les 

    Assises du médicament établissent des propositions rassemblées dans un rapport remis au ministère de la santé le 23 juin12

  • Septembre 2011 : 

    Depuis le 1er septembre, les utilisateurs du Mediator ® présentant une

    atteinte des valves cardiaques ou une 

    hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) peuvent saisir l’Oniam (Office national d’Indemnisation des Accidents Médicaux) pour se faire indemniser, indépendamment d’une action en justice. Jacques Servier est entendu par les juges chargés de l’enquête à Paris.

  • Décembre 2011 : Le 21 décembre, 

    la loi réformant le système du médicament est approuvéepar les parlementaires de la majorité13. Parmi les avancées, on peut citer une amélioration de la transparence (et donc peut-être de l’expertise publique, contestée ces derniers mois), un renforcement du contrôle des médicaments et de la publicité, de meilleures évaluations initiales et de meilleures prises en compte de remontées de pharmacovigilance, tant par les patients que par les professionnels

  • Le 14 mai 2012, Le premier procès pénal initié le 14 mai 2012 est interrompu le 21 suite à une requête des avocats de Servier, qui contestent la possibilité pour leurs clients d’être jugé pour les mêmes faits à Nanterre et au tribunal correctionnel de Paris14.
  • Décembre 2012. Manque de transparence, absence de méthodologie, incurie… Un peu plus d’un an après sa mise en place, le groupe d’experts chargé d’évaluer le droit à l’indemnisation des victimes du Mediator ® fait 

    l’objet de vives critiques. Très amères, les associations de patients demandent sa dissolution et la refonte d’un nouveau Collège15.

  • Mai 2013 : Reprise du procès pénal au tribunal correctionnel de Nanterre.
  • Juillet 2014 : LeTribunal administratif de Paris reconnaît la responsabilité de l’Etat après avoir été saisi par une patiente s’estimant victime de ce médicament.

 David Bême Sources : 1 – Médiator : le Tribunal retient la responsabilité de l’Etat – Communiqué du tribunal administratif de Paris (

accessible en ligne) + Jugement

accessible en ligne2 – “Mediator ® : Point d’information“, Afssaps, 16 novembre 2010, 

téléchargeable en ligne3 – “Benfluorex, pour quoi faire?“, Prescrire, décembre 1997, 

téléchargeable en ligne ( via 

cet article de Rue89)4 – “ Mediator : l’agence du Médicament inquiète dès 1998“, Le Figaro, 1er décembre 2010,

accessible en ligne5 – “Mise au point de la Haute Autorité de Santé sur le Mediator ®“, HAS, 1er décembre 2010,

accessible en ligne
6 – “Mediator : Combien de morts ?“, Gérard Bapt, député PS et rapporteur spécial de la mission santé pour la Commission des finances, Le Monde, 24 août 2010, 

accessible en ligne
7 – “En 2003, l’Espagne retire le Mediator du marché“, Le Figaro, 23 novembre 2010,

accessible en ligne8 – Fiches du 

Benfluorex Mylan ® et du 

Benflorex Qualimed, site de l’ANSM9 – “Un jugement coupe-faim au profit des labos Servier“, Bakchich.info, 22 juin 2010,

accessible en ligne10 – “Benfluorex and valvular heart disease: a cohort study of a million people with diabetes mellitus“, Weil A et coll., Pharmacoepidemiology and drug safety, octobre 2010, résumé

accessible en ligne (en anglais)11 – Rapport de l’IGAS “Enquête sur le Mediator“, janvier 2011,

accessible en ligne sur le site de l’IGAS12 – “Les assises du médicament“, rapport de synthèse présenté par Edouard Couty, ministère de la santé, 23 juin 2011. L’ensemble des contributions des Assises sont disponibles 

sur cette page du site du ministère.13 – “Renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé“, texte de loi définitif, 

accessible sur le site de l’Assemblée14 – Le procès du mediator est reporté – Europe 1 (

accessible en ligne)15 – Conférence de presse de l’AVIM, 6 décembre 2012.Crédit photo : VALINCO/SIPAClick Here: Cheap Chiefs Rugby Jersey 2019

La craie à cheveux, une tendance à tester cet été

Cheveux bleus, roses, violets, vous en voyez de toutes les couleurs. Il faut dire que l’été et les vacances sont la période parfaite pour les expériences capillaires.

Ajoutez un peu de couleur à votre crinière grâce à la craie à cheveux.

Envie de faire de nouvelles expériences sans risquer des conséquences désastreuses ? Pourquoi ne pas opter pour la craie à cheveux ? Ce petit geste beauté n’est pas sans rappeler les mascaras à mèches des années 90, qui permettaient d’ajouter un peu de couleur à notre crinière.Cette année, la tendance est plutôt aux teintes pastel, mais libre à vous de choisir du vert ou un bleu plus électrique si le cœur vous en dit.Simple d’utilisation, ces craies se lavent à l’eau ou au shampoing (on résiste donc à l’envie de piquer une tête dans la piscine). Pour l’appliquer, il suffit de la faire glisser sur les cheveux, en ayant protégé ses épaules avec une serviette au préalable, pour éviter de se retrouver couverte de teinture. L’usage des fers à lisser ou friser est également à proscrire une fois le produit appliqué mais n’hésitez cependant pas à avoir recours à la laque pour fixer la couleur.Nocibé 5,90€ (6 teintes), Sephora 10,95€ (3 teintes), Arcancil 12,50€ (2 teintes), Kevin Murphy 18,50€ (6 teintes, en exclusivité au Bon Marché ou dans les salons partenaires).

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Quand le bruit d'une horloge provoque le désir d'enfant chez la femme

Selon une étude menée par des chercheurs de la Florida State University (FSU), le bruit d’une horloge peut enclencher le désir d’enfant chez une femme – issue d’un milieu dans lequel avoir des enfants est considéré comme une priorité.

Chez les femmes issues d’un milieu dans lequel avoir des enfants à un jeune âge est une priorité élevée, la présence d’une horloge a eu des répercussions sur la détermination du moment propice à la reproduction.

Entendre un léger bruit d’horloge peut influencer les exigences des femmes concernant deux dimensions majeures de la psychologie de la reproduction : le moment où elles désirent avoir des enfants et les caractéristiques recherchées chez un partenaire potentiel“, explique Justin Moss de la FSU.Justin Moss explique à Relaxnews par email comment il s’est associé au chercheur Jon Manner pour conduire deux expériences au cours desquelles ils ont demandé aux participants, des étudiants hétérosexuels âgés de 18 à 22 ans, de répondre à des questionnaires en présence d’une horloge, silencieuse ou non, et sans horloge.“Cela a permis de mettre en évidence des conséquences directement liées à ce bruit“, explique Moss à Relaxnews.Au cours de la première expérience, les chercheurs ont demandé à 18 hommes et 41 femmes à quel âge ils souhaiteraient fonder une famille, en évaluant les facteurs socio-économiques qui pourraient influencer la décision.Au cours d’une autre expérience, ils ont demandé à 51 femmes et 23 hommes si pour fonder leur famille plus tôt, ils seraient prêts à revoir leurs exigences à la baisse dans la recherche d’un partenaire.L’analyse des données a permis de conclure que la présence de l’horloge ne faisait aucune différence chez les hommes, ce qui surprend peu puisque les hommes peuvent se reproduire jusqu’à un âge plus avancé.Chez les femmes issues d’un milieu dans lequel avoir des enfants à un jeune âge est une priorité élevée, la présence d’une horloge a eu des répercussions sur la détermination du moment propice à la reproduction.“Les résultats indiquent que l’enfance d’une femme peut interagir avec certains stimuli de son environnement pour influencer le moment de la reproduction à l’âge adulte“, ajoute Maner.La faiblesse de l’échantillon et la méthodologie basée sur un questionnaire ne permet cependant pas de tirer de conclusions probantes de cette étude. Plus que l’influence du bruit d’une horloge, ces travaux soulignent l’importance de l’éducation et de la pression sociale sur l’âge de la première grossesse. Avec AFP/RelaxnewsSource : The Clock Is Ticking – Justin H.MOss, Jon K.MAner – Human Nature September 2014, Volume 25, Issue 3,pp 328-341 (

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Abus sexuels dans l’Eglise : le pape ordonne une “enquête approfondie” sur les archives au Vatican

Sa réaction était très attendue. Le pape François a ordonné samedi 6 octobre une enquête approfondie dans les archives du Vatican sur l’ex-cardinal américain Theodore McCarrick, interdit en juillet d’exercer son ministère après des accusations d’abus sexuels. Le souverain pontife affirme que le silence sur ce type d’agissements “ne peut plus être toléré” dans l’Eglise.Une enquête en cours à l’archevêché de New YorkSe prévalant de preuves écrites, un prélat italien, Carlo Maria Vigano, avait accusé fin août le pape et un grand nombre de membres de la Curie romaine d’avoir couvert durant des années les agissements répréhensibles du cardinal sur des séminaristes et des prêtres. Il s’agit de la première réponse du pape aux allégations de cet ancien nonce apostolique aux Etats-Unis. Il a choisi de le faire trois jours après le coup d’envoi d’un synode d’évêques au Vatican consacré aux jeunes.Le Vatican précise dans un communiqué que l’archevêché de New York lui avait signalé en septembre 2017 qu’un homme accusait le cardinal McCarrick d’avoir abusé sexuellement de lui dans les années 70. Le pape avait alors ordonné à l’archevêché de New York de procéder à une enquête préalable, ensuite envoyée à la Congrégation pour la doctrine de la foi, en charge d’examiner les cas d’abus sexuels au sein du clergé, selon le Vatican. Le Saint-Siège précise qu’il fera connaître, en temps voulu, les conclusions de cette première enquête.Click Here: camisetas de futbol baratas

La cigarette électronique augmenterait les risques d’asthme et d’emphysème

Plusieurs études présentées au congrès de l’European Respiratory Society, qui vient de s’achever à Munich, mettent en évidence les effets nocifs des cigarettes électroniques, dont l’emphysème et l’asthme. Des résultats à relativiser toutefois, les travaux ayant porté sur de très petites cohortes de souris.

La cigarette électronique, pas si inoffensive ?

Sommaire

  1. E-cigarette : un mal pour un bien ?
  2. La e-cigarette augmenterait le risque d’emphysème et d’asthme

E-cigarette : un mal pour un bien ?Cela fait environ 10 ans que la

cigarette électronique (ou e-cigarette) a fait son apparition dans le monde (en France, la première boutique a été ouverte en 2010), parallèlement à l’interdiction de fumer dans divers lieux publics. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour qu’elle séduise les fumeurs : en France, selon les données de l’Observatoire Français des drogues et Toxicomanies (OFDT) présentées au congrès par le Pr Bertrand Dautzenberg, directeur de l’Office français de prévention du tabagisme (OFT), 18 à 21 % des adultes avaient testé ce dispositif fin 2013, (contre 7 % en mars 2012). Et ils étaient 3,3 % à en faire un usage quotidien, contre 30 % qui lui préféraient la cigarette traditionnelle. Invoquant l’

arrêt du tabac comme première motivation, les 2/3 d’entre eux demeuraient toutefois fumeurs.D’après l’analyse du Pr Dautzenberg, partisan de la cigarette électronique tant qu’elle permet d’arrêter de fumer mais fervent opposant si elle s’avère faciliter l’entrée dans le tabagisme, environ 1,2 million de fumeurs ont abandonné la cigarette au profit de sa version électronique en un an (ce qui correspond à 8 % des fumeurs quotidiens).Mais la proportion d’adolescents se mettant à l’e-cigarette double chaque année. Un argument avancé par les opposants à l’e-cigarette, qui mettent par ailleurs en garde contre d’éventuels effets secondaires à long terme, non encore identifiés, et brandissent le principe de précaution.Certains des travaux présentés au congrès de l’ERS pourraient leur donner raison.La e-cigarette augmenterait le risque d’emphysème et d’asthmeEn effet, une étude menée aux Etats-Unis sur des petits groupes de souris (8 animaux par groupe) montre que si la cigarette électronique émet moins de particules et de toxines que les cigarettes standards, elle expose tout de même ses consommateurs à des composés potentiellement dangereux. Et les auteurs d’indiquer qu’une exposition d’une heure par jour, 5 jours par semaine pendant 4 mois à la vapeur du liquide de cigarette électronique (composé pour moitié de propylène glycol et de glycérine végétale) contenant 18 ou 36 mg/ml de nicotine augmentait le risque d’

emphysème et d’

asthme.Par ailleurs, d’après des travaux menés en Estonie, la cigarette électronique a un effet immédiat et important sur les métabolites des cellules épithéliales bronchiques de l’homme semblables à celui de la cigarette.Loin de rassurer sur l’innocuité de la cigarette électronique, ces dernières données pourraient donc alimenter le débat déjà très vif sur cette question.Le 26 août dernier, l’

Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a émis des recommandations en faveur d’une interdiction de la vente de cigarettes électroniques aux mineurs et d’une interdiction du vapotage dans les lieux publics, arguant pour ce dernier point des risques méconnus du “vapotage passif“ sur le fœtus. Seront-elles suivies ? Réponse mi-octobre, à l’issue de la sixième session de la conférence des parties à la convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac qui aura lieu du 13 au 18 octobre à Moscou.Amélie PelletierSources :
Présentation de trois études lors du congrès de l’ERS à Munich, septembre 2014.
1. “E-cigarette exposure induces pathological responses that result in lung tissue destruction and airway hyper reactivity in mice“, P. Geraghty, J. Dabo, I. Garcia-Arcos, N. Cummins, R. Foronjy
2. “E-cigarettes profoundly affect metabolome of primary human bronchial epithelial cells“, A. Aug, S. Altraja, K. Kilk, R. Mahlapuu, U. Soomets, A. Altraja (Tartu, Estonie).
3. “The french success story of decrease tobacco with e-cigarette in 2013“, B. Dautzenberg, M. D. Dautzenberg (Paris).Click Here: los jaguares argentina

Réchauffement climatique: alerte rouge en Afrique, selon le GIEC

Les Nations-Unies estiment que 1,5 milliard de personnes vivent dans un état de pauvreté maximum dans les zones rurales d’Asie du Sud et d’Afrique sub-saharienne. Un autre milliard d’habitants est menacé de tomber dans cette pauvreté. Or, une grande partie de ces personnes pauvres et vulnérables dépendent pour vivre de l’agriculture. Le changement climatique menace directement leur activité, et donc in fine leur existence.

Car, avec une hausse des températures de 1,5°, les phénomènes extrêmes comme les inondations, les sécheresses et les pics de chaleur vont se répéter. Les conséquences sont multiples, y compris en dehors du secteur agricole. Ces épisodes impactent la vie familiale, le travail, les infrastructures… Les crues détruisent les voies de communication, la sécheresse réduit la fourniture électrique et impose de rationner l’eau potable.
 
Accès à l’eau et sécheresse
Des publications récentes, basées à la fois sur des observations et des modèles mathématiques, suggèrent que les émissions de CO2 par l’homme ont nettement augmenté la probabilité de sécheresse dans le bassin méditerranéen et en Afrique de l’Ouest.

Niamey, au Niger, sous les eaux. (BOUREIMA HAMA / AFP)

En Afrique comme ailleurs, limiter la hausse des températures à 1,5 degré reste la cible. Mais les conséquences sur des régions ou sur des secteurs d’activité peuvent apparaître bien avant d’atteindre cette valeur globale pour l’ensemble de la planète. Ainsi, la hausse des températures en Afrique sub-saharienne sera bien supérieure. Elle sera plus sévère pour les régions situées entre 15° Nord (latitude de Dakar) et 15° Sud (Tananarive). Les nuits y seront plus chaudes et les périodes de canicules seront plus longues avec des températures plus élevées.

Selon 70% des modèles, sur les côtes du golfe de Guinée et en Afrique centrale, la saison des pluies sera plus courte, mais les précipitations seront plus denses, entraînant des risques de crues. Dans l’ouest du Sahel, la saison sèche durera sensiblement plus longtemps qu’aujourd’hui.
 
Moins de surfaces cultivées
L’Afrique de l’Ouest apparaît comme un haut lieu du changement climatique, avec toutes les conséquences négatives sur les récoltes que cela entraîne. Globalement, selon les modèles, les pluies seront plus faibles. Selon la Banque mondiale, un réchauffement de 1,5° à l’horizon 2030 conduirait à une réduction de 40% des surfaces cultivées en maïs.

Le barrage de Theewaterskloof, qui fournit plus de la moitié de l’eau potable du Cap, le 20 février 2018. (REUTERS/Mike Hutchings)

Cela ne s’arrête pas là. Les régions du sud de l’Afrique, en particulier de Namibie et du Botswana, vont connaître des périodes d’exceptionnelles hausses des températures. La zone du Cap en Afrique du Sud, déjà confrontée à d’importants problèmes de distribution d’eau potable, va subir des périodes de sécheresse particulièrement marquées, tout comme le sud de la Namibie. Si la hausse des températures atteint 2 degrés, les précipitations devraient se réduire de 10 à 20%.
 
Les effets pervers de la lutte contre le réchauffement
Mais le remède peut être pire que le mal, avertit le GIEC, et il faut se méfier des solutions hâtives.

En ce qui concerne la sécurité alimentaire, le rapport note que la limitation à 1,5° pourrait être plus grave qu’une hausse de 2 degrés. Ainsi, une étude récente montre que la bio-énergie peut entrer en compétition avec les cultures dédiées à l’alimentation. L’objectif de produire une énergie durable amène un changement de finalité aux produits agricoles. Le blé, le maïs, vont servir à faire du bioéthanol. Or, la raréfaction de ces produits à des fins alimentaires va provoquer une hausse des prix des aliments. Une hausse insupportable dans les pays en voie de développement.
 
Accès à l’énergie
L’absence d’accès à une énergie propre et bon marché concerne de nombreux pays d’Afrique et d’Asie du Sud. Là où la population utilise essentiellement des combustibles solides pour cuisiner. Un prix de l’énergie en hausse pour inciter à réduire la consommation ralentirait le passage à une énergie propre pour cuisiner comme l’électricité ou le GPL. Sans mesures compensatoires, le nombre de personnes n’ayant pas accès à une énergie propre pourrait s’accroître.

Le tableau dressé dans le rapport du GIEC rappelle que les pays pauvres ne doivent pas être les victimes, ni du réchauffement ni de la lutte contre cette hausse des températures. La solidarité doit être planétaire car les habitants les plus menacés vivent dans les régions où souvent les conditions de vie ne sont pas transformables. Couper la clim à Paris pour économiser l’électricité ne coûte rien. Se passer de charbon de bois pour vivre est impossible en Somalie.
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Pesticides : des évaluations européennes incomplètes

PAN Europe et Générations futures démontrent, dans un rapport publié ce jour, qu’en Europe, les régulateurs chargés d’évaluer les substances actives des pesticides ne tiennent pas compte de toutes les études indépendantes disponibles pour définir les niveaux d’exposition les plus sûrs, mais se contentent des données fournies par les industriels. La dangerosité des pesticides homologués serait ainsi sous-estimée, ce qui va à l’encontre de la législation européenne.

Les évaluations des pesticides iraient à l'encontre de la législation européenne.

Selon les dispositions du règlement européen 1107/2009 sur les

pesticides, “toute la littérature scientifique, y compris les études universitaires de moins de 10 ans, devrait être jointe au rapport de demande d’homologation d’une matière active pesticide fourni par les industriels“.Or, après une analyse réalisée par PAN Europe sur un échantillon de 7 nouveaux dossiers Evaluation des Risques (ER) pour la mise sur le marché des pesticides, l’association a découvert que seulement 23 %, soit 99 des 434 études de toxicité importantes du monde universitaire ont été fournies par l’industrie.Des évaluations sans fondements scientifiquesPlus grave encore, selon le rapport, “sans la moindre justification, pas une seule des 99 études n’a ensuite été considérée comme suffisamment pertinente pour être utilisée pour la prise de décision“ (d’homologation et mise sur le marché). La raison avancée est que les études universitaires suivent très rarement les protocoles de l’OCDE, notamment sur les bonnes pratiques du laboratoire. Les Etats membres supervisant ces dossiers ont ainsi permis à l’industrie de disqualifier sans aucun fondement scientifique les études universitaires, souligne le rapport.Pourtant, précisent les auteurs, “des scientifiques universitaires mettent en évidence régulièrement des risques nouveaux liés aux pesticides dans leurs travaux, probablement parce qu’ils utilisent des méthodes de détection plus sensibles que l’industrie“.  Résultat : la sécurité des niveaux d’exposition serait surestimée par les régulateurs de 2 à plus de 1500 fois. Autrement dit, la dangerosité des pesticides homologuée par les évaluateurs est largement sous-estimée car dans le dossier d’évaluation des risques sont prises en considération essentiellement les études fournies par les industriels eux-mêmes.L’étude de ces dossiers se fait donc “sans fondements scientifiques et au détriment de la santé des européennes et des européens et de leur environnement“. PAN Europe et Générations Futures se disent choquées par ce mépris des dispositions du règlement européen et demandent à “la nouvelle Commission Européenne de faire cesser ce scandale au plus vite“.Et vous, qu’en pensez-vous ? Venez vous exprimer sur nos

forums.Dr Jesus CardenasSource : Communiqué de presse de PAN Europe et Générations Futures du 17 septembre 2014 : Nouveau scandale dans le dossier des pesticides ! Des évaluations européennes des matières actives incomplètes qui vont à l’encontre de la législation européenne.Le rapport de PAN Europe et Générations futures

Pesticides : des évaluations européennes incomplètes qui vont à l’encontre de la législation est disponible en ligne.Click Here: Putters

Mission réussie aux 1ères séances

“Mission : Impossible – Protocole fantôme”, qui marque le grand retour de Tom Cruise dans la peau de l’agent Ethan Hunt, réalise le meilleur démarrage parisien de ce mercredi 14 décembre avec 2394 entrées, devant “Des vents contraires” et “Hugo Cabret”.

1 – Mission : Impossible – Protocole fantôme – 2394 entrées (23 copies)

2 – Des vents contraires – 1373 entrées (12 copies)

3 – Hugo Cabret – 1355 entrées (24 copies)

4 – Oh My God ! (Hysteria) – 399 entrées (11 copies)

5 – 17 filles – 356 entrées (9 copies)

6 – Les Tribulations d’une caissière – 303 entrées (9 copies)

7 – De l’huile sur le feu – 224 entrées (9 copies)

8 – On the Ice – 183 entrées (7 copies)

9 – Flamenco Flamenco – 48 entrées (2 copies)

10 – L’Homme au million – 40 entrées (une copie)

11 – Sweetgrass – 29 entrées (2 copies)

12 – Le Voyage extraordinaire – 25 entrées (2 copies)

13 – Terrorizers – 24 entrées (2 copies)

14 – Two Gates of Sleep – 15 entrées (2 copies)

15 – Père Noël origines – 12 entrées (une copie)

16 – Jon face aux vents – 8 entrées (une copie)

Clément Cuyer avec Rentrak France

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À 6 mois, seul un enfant sur quatre est encore allaité

Les trois quarts des nourrissons sont allaités à la naissance. À trois mois, 39 % le sont toujours, mais pas de façon exclusivepuisqu’ilsreçoivent aussi des préparations pour nourrissons et à six mois, seul un enfant sur quatre est encore nourri au lait maternel,selon le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire (InVS).

A six mois, seul un enfant sur quatre est encore nourri au lait maternel.

Cette étude s’est intéressée à l’alimentation de 3 365 enfants nés au premier trimestre 2012 dans 136 maternités. Il s’avère qu’à trois mois, 39 % des nourrissons sont

allaités, parmi lesquels 10 % de façon exclusive, 11 % de façon prédominante et 18 % en association avec des préparations spécifiques. À six mois, plus de la moitié des bambins consomment des préparations pour nourrissons en complément du lait maternel (

allaitement mixte). À l’âge de 1 an, ils ne sont plus que 9 % à recevoir du lait maternel.D’après cette étude, les mamans devraient être encouragées à allaiter jusqu’à au moins six mois, comme le recommande le Programme national nutrition santé (PNNS). Le lait maternel et les préparations pour nourrissons sont essentiels pour la croissance du bébé, “son développement et sa santé à court, moyen et long terme“, insistent les auteurs de cette enquête. Et de rappeler que 82 % des enfants en Norvège sont toujours allaités à l’âge de six mois (pour l’année 2007), contre 33 % aux Pays-Bas.RelaxnewsSource :

Bulletin épidémiologique hebdomadaire, n°27, 7 octobre 2014Click Here: camiseta river plate

Dr Béatrice Jouret (endocrinologue) : "L'allaitement protège les enfants de l'obésité"

Lors des Entretiens de Bichat (fin septembre), médecins généralistes et spécialistes ont fait le point sur une maladie symptomatique des nouvelles générations : l’obésité infantile. Le Docteur Béatrice Jouret, praticien hospitalier à l’endocrinologie de l’Hôpital des enfants de Toulouse, a notamment souligné que l’allaitement peut être un facteur protecteur. Un rappel important alors que débute la semaine mondiale de l’allaitement maternel.

L'allaitement maternel possède de nombreuses vertus.

Sommaire

  1. Aujourd’hui, combien d’enfants sont concernés par l’obésité en France ?
  2. Existe-t-il un profil bien distinct pour les enfants souffrant d’obésité ?
  3. L’obésité infantile est-elle un fléau marquant les nouvelles générations, ou nos grands-parents et parents entendaient déjà parler de cette maladie il y a cinquante ans ?
  4. Il y a cinquante ans, l’alimentation n’était pas la même non plus ?
  5. Y-a-t-il d’autres facteurs exposant un enfant au risque du surpoids ou de l’obésité ?
  6. A la naissance, certains enfants sont-ils plus exposés que d’autres ?
  7. La grossesse et l’allaitement sont-ils des moments clés pour prévenir une obésité infantile ?
  8. Quels sont les symptômes et les situations qui doivent alerter les parents sur une possible obésité à venir ?
  9. Comment se soigne l’obésité des enfants ?
  10. Parle-t-on de régime ?
  11. Le sport est aussi primordial ?

Aujourd’hui, combien d’enfants sont concernés par l’obésité en France ?Docteur Béatrice Jouret : 18% des enfants âgés de 0 à 18 ans sont en

surpoids ou obèses. On observe une augmentation de l’obésité après l’école maternelle. 12,1% des enfants en maternelle sont concernés, dont 3,1% sont obèses. En primaire, en classe de CM2, 19% des enfants sont en surpoids ou

obèses, quant aux adolescents ils sont 18%. Existe-t-il un profil bien distinct pour les enfants souffrant d’obésité ?Docteur Béatrice Jouret : Il y a davantage d’

enfants obèses chez les familles d’ouvriers. D’après les derniers chiffres à jour, 22% des adolescents, dont l’un des parents est ouvrier, souffrent d’obésité ou de surpoids, quand ils sont 12% chez les cadres. On constate également que l’obésité est plus présente dans les régions du Nord-est et celles proches de la Méditerranée, en raison d’une sédentarité plus forte et de la proportion de familles ouvrières qui y vivent. L’obésité infantile est-elle un fléau marquant les nouvelles générations, ou nos grands-parents et parents entendaient déjà parler de cette maladie il y a cinquante ans ?Docteur Béatrice Jouret : Oui, c’est un fait nouveau. La sédentarité a joué un rôle majeur dans l’apparition de l’obésité infantile. Les enfants font moins de sport et bougent moins que les anciennes générations. Plusieurs raisons à cela. Il y a aujourd’hui le risque de l’insécurité qui empêche les enfants de sortir aussi souvent qu’avant, et puis il y a la multiplication des écrans. C’est un vrai problème, surtout lorsqu’il s’agit de la télévision, qui a un impact sur les signaux cérébraux. On sait que les enfants mangeront plus au repas qui suit une séance de télévision. Les enfants sont devant un écran en moyenne 3 heures par jour. Cette durée est un niveau symbolique auquel il faut être vigilant. En dessous de ce niveau, le risque de devenir obèse s’amoindrit. On a en effet constaté que les enfants qui regardent la télévision moins de 3 heures par jours bougent davantage. Il y a cinquante ans, l’alimentation n’était pas la même non plus ?Docteur Béatrice Jouret : Aujourd’hui, les enfants ingurgitent des aliments à haut niveau calorique, comme les sodas. Les rythmes de prise alimentaire ont également changé. Les enfants mangent désormais à toute heure. Y-a-t-il d’autres facteurs exposant un enfant au risque du surpoids ou de l’obésité ?Docteur Béatrice Jouret : Le

sommeil est primordial. Les enfants qui ne dorment pas assez ou au contraire qui dorment trop ont moins de satiété et sont davantage concernés par l’obésité. On recommande de faire dormir les enfants entre 8h et 13h, pour les plus petits. A la naissance, certains enfants sont-ils plus exposés que d’autres ?Docteur Béatrice Jouret : Le poids de naissance est effectivement un bon indice. Il faut évidemment l’évaluer en fonction du terme. Un enfant né à terme qui pèse plus de 4 kg a davantage de risque de connaître l’obésité. La grossesse et l’allaitement sont-ils des moments clés pour prévenir une obésité infantile ?Docteur Béatrice Jouret : La grossesse joue un rôle très important ! C’est un fait, les femmes obèses ont plus de risque de mettre au monde des enfants qui connaîtront l’obésité. Pour sa part,

l’allaitement est un facteur protecteur. Mais, il faut que le bébé soit nourri au moins quatre mois qu’il y ait vraiment un effet. L’allaitement joue un rôle parce que le lait éduque l’enfant au goût. Aussi, le lait s’adapte en fonction de la tétée et il régule bien l’enfant sur le rythme alimentaire. Quels sont les symptômes et les situations qui doivent alerter les parents sur une possible obésité à venir ?Docteur Béatrice Jouret : La graisse abdominale est un bon indicateur. Elle pose un risque futur de

diabète et de maladie cardiovasculaire. Les parents doivent aller consulter leur médecin traitant, qui doit surveiller l’indice de masse corporelle, ainsi que l’évolution des courbes de poids. Le plus important est de stabiliser

l’IMC quand l’enfant est adolescent, pour diminuer les

risques cardiovasculaires à l’âge adulte. Comment se soigne l’obésité des enfants ?Docteur Béatrice Jouret : C’est une maladie endocrine qui présente une inflammation du tissu adipeux. Oui, elle se soigne, mais avec plusieurs acteurs de proximité. Il y a le diététicien, l’éducateur sportif pour faire bouger l’enfant et le psychologue. Le soutien psychologique est primordial. Les enfants en surpoids souffrent même quand ils sont tout petits. Il faut aussi modifier l’alimentation. Parle-t-on de régime ?Docteur Béatrice Jouret : Non, pas du tout. L’enfant doit manger un peu de tout mais en quantité raisonnable. Il peut donc manger quelques bonbons quand il doit fêter l’anniversaire d’un copain. L’important c’est que toute la famille observe la même hygiène de vie saine, y compris les autres frères et soeurs. L’enfant en surpoids ou obèse ne comprendra pas pourquoi il est le seul à connaître des restrictions. Le sport est aussi primordial ?Docteur Béatrice Jouret : Oui, il faut commencer très tôt, et éviter de balader son bambin en poussette trop longtemps. La marche est ce qu’il y a de mieux. Il faut lui donner le plaisir de bouger et de faire du sport, que ce soit du vélo ou du babygym. On recommande à ce que les enfants fassent entre 2 et 3 heures de sport par semaine, dès 3 ans.Click Here: camiseta river plate